La clôture de l’emprunt obligataire d’un montant de 25 milliards de yens (environ 463 millions de dinars) émis, le 14 décembre courant, par la BCT, sur le marché financier japonais “Samourai”, a fait l’objet d’un accord tuniso-nippon, signé lundi, à Tunis. Selon la Banque Centrale de Tunisie, “la souscription de plus de 15 investisseurs institutionnels japonais, à une émission tunisienne, après une absence de six ans du marché nippon, témoigne de son succès et du soutien du gouvernement japonais au partenariat de Deauville”.
La garantie de la JBIC (banque japonaise pour la coopération internationale), accordée à cet emprunt obligataire, a permis à la Tunisie, d’après la même source, de profiter “de conditions avantageuses en termes de maturité (10 ans) et de taux de coupons (1,19% l’an), soit le niveau le plus faible de toutes les émissions obligataires réalisées par la Tunisie depuis 1994”. M. Chedli Ayari, gouverneur de la BCT a souligné, au cours de la cérémonie de signature, que ce 13éme emprunt sur le marché Samourai, vise à consolider les ressources du budget de l’Etat pour l’exercice 2013, notamment en ce qui concerne les investissements publics. “La somme totale de ces emprunts est estimée à 250 milliards de yens, dont la Tunisie a remboursé 175 milliards de yens, payés à temps”.
Il a déclaré à la TAP qu’un second emprunt obligataire d’un montant de 25 milliards de yens, sera prochainement émis par la BCT, sur le marché “Samourai”. L’ambassadeur du Japon à Tunis, Junichi Takahara a convenu, à ce propos, que la Tunisie a honoré ses échéances même au cours de la période de la Révolution, affirmant que son pays continuera de soutenir le gouvernement tunisien et à apporter son aide au développement économique.
De son côté, le représentant de la JBIC, Shigeto Hashiyana, a relevé que “cet emprunt permettra de diversifier les ressources de la Tunisie et d’offrir de nouvelles opportunités d’investissements au profit des entreprises japonaises”.
D’après la BCT, “cette émission arrangée par deux maisons de titres ayant une forte notoriété sur le marché international des capitaux, “Mizuho” et “Nomura”, est qualifiée d’inaugurale sur le marché japonais, car c’est la 1ère émission avec la garantie de la JBCI, effectuée par un pays du continant africain”. Toutefois “la garantie de la JBIC, ne couvre pas les intérêts à régler durant les cinq premières années.”
A noter que les engagements financiers du Japon à l’égard de la Tunisie, ont atteint, jusqu’à la fin de 2011, un montant de 4,3 milliards de dinars, ayant servi à financer 34 projets notamment dans les secteurs de l’agriculture, la recherche scientifique et l’infrastructure (financement de la construction du pont La Goulette-Radès).
DI/TAP