Tunisie – Rapport de la Cour des Comptes : SONEDE, un danger pour les consommateurs

Le 27ème rapport annuel de la cour des comptes pour l’année 2011, a révélé que la SONEDE n’a appliqué que 30% des normes relatives au contrôle des substances toxiques dans l’eau potable, ce qui présente un risque pour la santé des consommateurs.

Présenté, vendredi, à Tunis, le rapport a avancé que “les analyses effectuées par les laboratoires de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux, sur les produits chimiques qui peuvent être présents dans l’eau potable, n’ont pas dépassé 60%, ce qui signifie le non respect des règles internationales en vigueur”.

“La SONEDE, unique société qui fournit l’eau potable aux tunisiens, a utilisé 160 mille branchements en plomb, contrairement aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui interdit l’utilisation du plomb dans les réseaux de distribution d’eau”.

Le rapport a souligné que plusieurs régions sont approvisionnées en une eau dont le taux de salinité dépasse 2 g/L et même de plus de 3g/L dans certaines régions. Le taux maximal à ne pas dépasser étant de 1,5 g/L.

D’après le document “la situation financière de la SONEDE s’est sensiblement dégradée, d’autant qu’elle a enregistré des pertes globales entre 2007 et 2010 de 112,7 millions de dinars à cause de la faiblesse de la rentabilité globale”. Le rapport a attiré l’attention sur les retards enregistrés au niveau de la réalisation des projets relatifs au renforcement de la capacité de stockage et de traitement des eaux dans les régions du Sahel et de Sfax ainsi que ceux qui concernent le dessalement de l’eau de mer à Jebba et Zarat. Ces retards menacent l’avenir de l’approvisionnement de ces régions en eau potable, surtout après les perturbations dans la distribution enregistrées durant l’été 2012.

D’après le rapport, le taux d’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales n’a pas dépassé 13,3% à Kasserine, 27,6% au Kef et 29,4% à Sidi Bouzid, alors que la rentabilité des réseaux n’a pas dépassé 76,2%, à fin 2010. De ce fait, le 1/4 des eaux se perd dans le réseau et n’arrive pas aux consommateurs.

DI/TAP

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