Une grève générale organisée, vendredi, à l’appel de l’Union locale du travail (ULT) de la délégation de Sned (Gouvernorat de Gafsa), pour revendiquer le développement et l’emploi, a paralysé les activités des administrations et des services publics, selon les déclarations des citoyens, à la correspondante de l’agence TAP à Gafsa, confirmées par le secrétaire général de l’ULT de Sned, Ali Lahraa. Les établissements éducatifs, les services publics et financiers et les administrations ont fermé leurs portes, alors que l’hôpital local de la ville, les pharmacies et les boulangeries ont poursuivi leurs activités.
Les locaux commerciaux et les activités privées ont, pour leur part, arrêté le travail pour quelques heures, avant d’ouvrir leurs portes aux environs de midi. Le secrétaire général de l’ULT a qualifié de “stérile” la séance de négociation, tenue jeudi après-midi, au siège du gouvernorat de Gafsa, entre les membres de l’Union locale et le gouverneur de la région, “parce que le gouverneur ne dispose pas de solutions”.
En parallèle, un rassemblement devant les locaux de l’ULT a été observé par les habitants de la ville de Sned, avant l’organisation d’une marche durant laquelle, ils ont levé des banderoles et scandé des slogans dénonçant la “lenteur dans l’exécution des programmes de développement dans leur délégation, surtout les projets agricoles” et revendiquant “des opportunités d’emploi et un développement équitable”, outre “la rupture avec les programmes et les mécanismes d’emploi inefficaces”.
Les manifestants ont, en outre, exprimé leur soutien au “sit-in du destin” observé par des sans-emploi diplômés de l’enseignement supérieur, depuis novembre dernier, pour revendiquer leur insertion dans le marché de l’emploi. Le gouverneur de Gafsa, Brahim Hemdaoui, a expliqué, dans une communication téléphonique avec la correspondante de l’agence TAP que “le manque d’intérêt des promoteurs pour les appels d’offres concernant l’exécution des projets, dans le gouvernorat de Gafsa, est la cause principale du retard dans la réalisation de ce qui avait été programmé, ce qui a poussé les services concernés à lancer des appels d’offres internationaux, afin de pouvoir concrétiser ces projets”.
Dans le même sens, il a mis l’accent sur “la détermination des autorités régionales et leurs efforts pour attirer des investisseurs privés dans la région”, soulignant que le “sit- in est un moyen pour attirer l’attention sur un problème quelconque, mais n’accorde pas le droit à celui qui n’en a pas”.
DI/TAP