L’attaque de l’UGTT constitue-elle un complot conspiré par le gourou ? Pourquoi ce dernier cherche-t-il à liquider l’actuelle équipe de la Centrale sachant que toutes instances de l’UGTT sont démocratiquement élues ? Tout laisse croire que le gourou ayant compris que ses jours sont comptés tente désespérément à provoquer une crise de premier ordre. Le peuple tunisien et l’institution militaire sont suffisamment murs pour rejeter toute idée de confrontation violente et de saut dans l’inconnu. Il est temps d’entamer des négociations dans le cadre d’un processus de conférence nationale souveraine en faisant table rase de toute la construction-déconstruction post 14 Janvier 2011.
La déconfiture généralisée née de l’échec de toutes les transitions exige de la classe politique une décision salutaire pour convoquer une Conférence Nationale, seule capable de remettre le pays sur le chemin de la construction et du progrès. Le peuple ne pardonnera jamais à cette classe politique si elle échoue à réinstaller la sécurité, à préserver les acquis républicains et redémarrer l’appareil productif et l’économie en général en vue de créer des emplois et réduire la pauvreté.
Tout le monde est averti de la gravité de la situation. L’existence de la République et du modèle sociétal moderniste tunisien sont menacés si on n’agit pas, car ne rien faire, c’est accepter l’installation d’une nouvelle dictature théocratique, salafiste et réactionnaire. Ne pas réagir aujourd’hui, c’est aussi forcer la main à l’institution militaire pour sauvegarder la République, acte salutaire mais fragilisant à terme cette glorieuse institution. Le devoir et notre amour à cette Nation tunisienne nous obligent, tous et toutes, à agir dès maintenant pour retrouver notre chemin car l’égarement a trop duré. Un consensus national devra se dégager de la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation pour retrouver la sérénité, le progrès et la paix. Vive la République ! Vive la Tunisie!
Nous avons l’obligation de commencer ce processus de Conférence Nationale au plus tard dans une semaine ou deux. Le Trio Ben Salah-Mestiri-Filali, trois authentiques patriotes peuvent organiser cette conférence souveraine si la classe politique le veut.
Cette Conférence Nationale Souveraine viserait à prendre une série de décisions consensuelles et installer une nouvelle et ultime transition garantissant la continuité de l’Etat. Parmi celles-ci devraient figurer les suivantes :
· Mise en place d’un exécutif à la tête de l’Etat en fonction de la loi fondamentale provisoire à adopter,
· Désignation d’un organe législatif de transition,
· Désignation d’une instance composée de personnalités indépendantes pour achever le projet de Constitution fondé obligatoirement sur la Constitution de 1959 revue et améliorée grâce aux dispositions correspondant aux aspirations révolutionnaires exprimées par le peuple,
· Soumission à référendum populaire de ce projet,
· Rédaction d’un code électoral en rapport avec le paysage politique actuel et mise sur pied d’une Administration électorale indépendante de l’exécutif intérimaire.
Dans l’intérêt du peuple tunisien, sachez agir rapidement et efficacement pour éviter à notre pays des errements inutiles et dangereux pour sa stabilité et la cohésion nationale. Une guerre civile pourrait provoquer une fissuration irréparable entre les régions du Littoral et celles de l’Intérieur, éventualité non souhaitée par le peuple.
Tous ceux qui s’efforcent d’entraîner la Tunisie dans la division et la scission seront désavoués et rejetés par le peuple tunisien. L’Etat et la République sont non négociables quelque soit le prix à payer.
La grève générale prévue pour le 13 courant organisée par l’UGTT reflète la volonté du peuple pour dire encore fois son refus de cette majorité incompétente, protectrice des extrêmistes/faschistes et qui sème violence et division et bientôt terreur. A nous, à vous de choisir et d’agir !