Dans un climat social, politique et économique tendu, la Tunisie connaît une nouvelle escalade dans la crise opposant le gouvernement et le syndicat qui a appelé hier, tard dans la soirée, à une grève générale sur tout le territoire tunisien pour le jeudi 13 décembre, en signe de protestation contre l’attaque perpétrée la veille, contre son siège et ses dirigeants.
À peine les protestations à Siliana se sont‑elles calmées – suite au remplacement du gouverneur et la conclusion d’un accord entre le gouvernement et le syndicat – que les tensions ont repris de plus belle au début de cette semaine. Il faut dire que plus rien ne va, entre l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) et le pouvoir.
Mardi 4 novembre, à la veille de la commémoration du 60e anniversaire de l’assassinat de Farhat Hached, grande figure de militantisme sous le protectorat français et fondateur de l’UGTT, une marche organisée par la Centrale syndicale devait partir de la place Mohamed Ali, où se trouve son siège, vers La Kasbah, où se repose Hached. Mais une contre‑manifestation, menée par des militants d’Ennahdha et autres membres de La ligue de la protection de la révolution, organisation proche du même parti, a vite transformé la mythique Place en lieu d’affrontements. « Le peuple veut assainir l’UGTT » scandent‑ils.
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