”Les comités de la protection de la révolution doivent rester la mémoire vivante de la révolution et un des mécanismes de pression sur le gouvernement face au danger d’un retour à la dictature, et ce, dans le cadre du respect de la loi”, a déclaré Mohamed Abbou, secrétaire général du congrès pour la République (CPR), samedi, à l’occasion de l’inauguration d’un bureau du CPR dans la délégation de Sakiet Ezzit (gouvernorat de Sfax).
Selon Abbou, ”La dissolution de ces comités constituera une atteinte aux principes des droits de l’homme et à la loi”, précisant que ”ceux qui appellent à les dissoudre, sous prétexte que se sont des groupuscules violents, exceptent d’autres parties qui appellent à la violence. Il a ajouté que cela est contraire au principe de l’égalité de tous devant la loi à laquelle on doit recourir en cas ou une partie commet des actes de violence.
Il a rappelé que les comités de la protection de la révolution ”ont joué un rôle important dans les sit-in ouverts de la Kasbah 1 et 2 et d’autres événements encore, soulignant que le CPR avait appelé à ce que ces comités soient organisés en réseau national”.
Le secrétaire général du CPR a, par ailleurs, affirmé que la prochaine étape verra l’accélération du rythme des réformes à travers l’ouverture des dossiers de la corruption à tous les niveaux, ce qui ” mettra fin aux tentatives visant à remettre en cause la légitimité électorale” selon lui.
Il a ajouté que la volonté d’accélérer l’ouverture des dossiers relatifs à la corruption, ne provient pas uniquement du CPR mais qu’elle représente une détermination chez les dirigeants de la Troika au pouvoir (Ennahdha, CPR et le forum démocratique pour le travail et les libertés).
Concernant la grève générale décidée par l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et prévue jeudi 13 décembre, Mohamed Abbou, a indiqué que des initiatives sont en cours pour demander à l’UGTT de revenir sur sa décision.
Le siège de l’UGTT et les syndicalistes ont été attaqués le 4 décembre à Tunis par des membres des comités de la protection de la révolution. Des affrontements ont eu lieu place Mohamed Ali, devant le siège de la centrale syndicale. Les représentants des comités et les syndicalistes de l’UGTT se sont rejetés la responsabilité de la violence. Estimant que l’organisation syndicale est visée par les comités de protection de la révolution, l’UGTT a décidé une grève générale.
WMC/TAP