Dans des déclarations à l’Agence France Presse, Kamel Eltaïef a soutenu que le parti islamiste Ennahdha et ses alliés veulent le voir en prison pour des raisons politiques.Son jugement est notamment réclamé par des “associations proches du pouvoir alors que la procédure judiciaire lancée à son encontre s’appuie sur des écoutes téléphoniques et la plainte d’un avocat, ancien cadre au ministère de Intérieur sous Ben Ali”.
Kamel Eltaïef affirme s’être attiré des ennuis en raison de ses liens avec l’opposition. “Ils m’en veulent parce que je cherche à consolider l’opposition pour créer un grand front républicain”.
Kamel Eltaïef a longtemps été l’éminence grise de Ben Ali avant de tomber en disgrâce en 1992 pour inimitié avec Leila Trabelsi, l’épouse du président déchu.
L’homme d’affaires accuse la ligue de protection de la révolution d’avoir attaqué récemment son domicile. Il se considère ainsi “en danger, lui et sa famille”.
“Avant 1992, Ben Ali me consultait en effet pour chaque nomination et il m’a appelé le jour de sa fuite”, affirme M. Eltaïef qui compte actuellement parmi ses amis M. Essebsi et Néjib Chebbi, chef du Parti républicain écrit l’AFP.
Après sa rupture avec Ben Ali, l’homme avait été condamné à un an de prison ferme pour “simulation d’infraction” et “atteinte aux bonnes moeurs”, une peine finalement commuée en un an avec sursis.
Kamel Eltaïef était parmi les organisateurs du coup d’Etat médical qui a écarté du pouvoir le premier président tunisien Habib Bourguiba pour sénilité en 1987.
(Source: AFP)