l’Instance Nationale pour la réforme de l’information et de la Communication (INRIC) a souhaité jeudi que la composition du bureau de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) soit annoncée le 10 décembre prochain, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme.
L’INRIC qui s’est auto-dissoute le 4 juillet 2012, a formé l’espoir de voir se concrétiser ainsi l’«engagement pris (en ce sens) par le Président de la République, le 19 novembre dernier “.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, l’INRIC rappelle qu’elle avait décidé au début du mois de juillet dernier de « suspendre ses activités en signe de protestation contre l’absence de volonté politique de mettre en œuvre la réforme du secteur de l’information et d’appliquer les décrets-lois 115 et 116 ».
L’INRIC indique, dans ce communiqué, qu’elle avait demandé, le 15 septembre 2012, dans une lettre adressée au chef du gouvernement, de remettre les bureaux et les équipements mis à sa disposition.
« Etrangement », écrit l’INRIC, la réponse (positive) du gouvernement à cette demande n’est venue que le 4 décembre courant, alors que les consultations entre l’INRIC et la Présidence de la République sont encore engagées au sujet de l’application du décret-loi n°116 relatif à la communication audiovisuelle et portant création de la HAICA. En l’absence d’un texte de loi mettant fin à sa mission, l’INRIC demeure une instance légale, lit-on dans le communiqué. L’article 47 dudit décret-loi énonce que « (…) le Président et les membres de la HAICA sont désignés par le Président de la République, parmi les personnalités indépendantes connues pour leur expérience et leur compétence dans le domaine, en coordination avec L’INRIC ».
L’INRIC rappelle également que les contacts se sont poursuivis, durant les derniers mois, avec la présidence de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) et la Présidence de la République ainsi qu’avec les différentes composantes de la société civile concernées par la réforme du secteur de l’information. La troïka au pouvoir avait décidé suite à la grève générale du secteur de l’information (17 octobre 2012) d’activer les décrets- loi 115 et 116 organisant le secteur de l’information.
WMC/TAP