Tunisie – Grève générale de l’UGTT : La paralysie… hante tous les esprits

L’union générale tunisienne du travail (UGTT) a décidé de lancer une grève générale dans tout le pays, pour jeudi 13 décembre 2012. Cette décision a suscité de nombreuses réactions de la part des politiciens :

Le Chef du gouvernement Hamadi Jebali :

 Les incidents déplorables » survenus, mardi, devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail, « ne justifiaient pas cette escalade et auraient du être surmontés par le biais du dialogue .

Les employés dans tous les établissements, surtout éducatifs, sont appelés à assurer leur service et à accomplir leur devoir.

Le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi :

L’appel de l’UGTT à la grève générale dans plusieurs régions du pays est un acte politique et non social.  L’UGTT est un partenaire dans le processus de réalisation de la transition démocratique. L’organisation syndicale doit se démarquer des actes visant à entraver le processus de développement commis par certains de ses dirigeants, d’appartenance idéologique évidente, pariant sur la chute du gouvernement et l’instabilité du pays .

Il faut inspecter les sièges des associations et des organisations pour en évacuer les milices et les armes.

Les ligues de protection de la révolution sont le produit et la conscience de la révolution tunisienne; une partie intégrante de la société civile qui agit dans le cadre de la légalité et pouvant être poursuivie en justice si les crimes qu’on leur attribue sont avérés.

Le porte-parole d’Ettakatol Mohamed Bannour :

La grève générale décidée par l’UGTT est raisonnable. Ettakatol se veut compréhensif face à cette décision mais souhaite quand même le retour à la table du dialogue.

Hédi Ben Abbes, porte-parole du CPR :

La grève générale va paralyser les activités économiques et politiques.

Le porte-parole du gouvernement Samir Dilou :

Il est désolant de comparer entre la grève générale de l’UGTT en 1978 et celle du 13 décembre 2012.

En 1978, la Tunisie était dans l’impasse, économiquement, socialement et politiquement, ce qui n’est pas vraiment le cas en 2012 puisque la grève générale a été déclenché par un évènement dont le gouvernement n’est pas responsable”, “dans ce cas il aurait été mieux de saisir la justice pour dissoudre les conseils pour la protection de la révolution.

 

 Plusieurs membres de l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) et jeunes partisans du Front populaire se sont prononcés, mercredi, en faveur d’une grève générale.

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