Trois jours, c’est le délai accordé au gouvernement par les partis d’opposition pour qu’il procède à la dissolution des ligues de protection de la révolution. Les députés dénoncent les graves atteintes portées à leur statut en tant que représentants du peuple par des énergumènes représentant les ligues de protection de la révolution qui les ont verbalement agressés et les ont menacés ouvertement !Ces individus ont accédé à l’intérieur du parlement. Qui leur a permis ? Lorsque nous savons que même les journalistes sont tenus de présenter leurs cartes de presse professionnelle pour entrer au « temple d’une démocratie » de plus en plus balbutiante…
La révolution n’a pas besoin de bandits pour la protéger, ce sont ces jeunes et le peuple qui ont exigé le départ de Ben Ali qui la protégeront.
Comment un gouvernement légitime, élu par les urnes, peut-il autoriser des hordes d’individus armés à chaque fois de gourdins, de matraques et d’armes blanches sévir de la sorte dans le pays ?
Auraient-ils été élus avec les élus sans que nous nous en rendions compte ?
Qui sont ces individus qui se présentent à chaque fois devant une institution prétendant vouloir l’assainir ?
Dans quel intérêt et pour les intérêts de qui ?
Ces hauts responsables auxquels le peuple a accordé sa confiance et qui recourent à des ligues de protections de la révolution devraient chercher d’autres arguments car personne ne peut plus croire que les assaillants sont systématiquement des victimes.
S’ils cherchent réellement à « libaniser » la Tunisie, ils doivent en être fiers de leur réalisation car ils sont sur la bonne voie. Pauvre Tunisie, elle méritait pourtant mieux !
Amel Belhadj Ali