Le Real Madrid, qui s’est imposé en costaud (2-0) à Bernabeu face à l’Atletico Madrid, conserve sa 3e place au classement, revenant ainsi à 5 points de leur adversaire du jour, mais se trouve toujours à 11 points d’un FC Barcelone leader et facile vainqueur de Bilbao samedi au Camp Nou (5-1), pour la 14e journée du championnat d’Espagne.
Annoncé comme le derby le plus équilibré de tous les temps, avec un Atletico dans la forme de sa vie et un Real acculé contre les cordes, le derby madrilène aura, d’une certaine manière, fait pschitt. Si les joueurs de l’Atletico ont résisté en première période face aux tentatives de contre des locaux, ils n’ont cependant rien montré offensivement avant de céder en seconde période face à la rapidité des combinaisons de Ronaldo and co.
L’entraîneur du Real José Mourinho, qui avait mis au défi les supporteurs locaux de le siffler en sortant seul sur la pelouse avant le match, sort donc renforcé de ce derby. Tout comme Ronaldo qui, muet depuis la rencontre contre Levante (2-1), a enfin renoué avec ses instincts de buteur. Samedi, le Portugais, auteur d’un superbe coup franc des 25 m (15) puis passeur décisif pour Ozil (66), aura été le principal animateur de la soirée.
L’ailier aurait même pu tripler son score, mais il aura par deux fois trouvé les montants, d’abord sur un coup franc (75), puis sur un contre mené à une vitesse vertigineuse (78).
Côté Atletico, il y eut bien peu d’actions à se mettre sous la dent. Avec un Falcao complètement muselé par Sergio Ramos et un Diego Costa davantage occupé à donner des coups qu’à provoquer balle au pied, le derby a clairement tourné à l’avantage des Madrilènes. Les hommes de Simeone, qui n’ont plus gagné contre le Real depuis 13 ans, devront donc encore patienter.
Samedi, le Barça de Vilanova a encore fait tomber un record. En pulvérisant l’Athletic Bilbao (5-1) au Camp Nou, les Catalans ont signé le meilleur début de saison de l’histoire de la Liga, meilleure marque jusqu’ici détenue par le Real Madrid de Radomir Antic (1991-1992). Au Camp Nou, les Basques n’auront tenu que 20 minutes face aux rapides combinaisons de Messi et des siens. Au grand dam des visiteurs, Iniesta le dribbleur et Xavi le stratège ont en outre été accompagnés samedi d’un redoutable Fabregas.
Alors qu’il s’était fait plus discret ces derniers temps, “Cesc” est revenu sur le devant de la scène en signant face à Bilbao un but (56) et une passe décisive à Adriano (45). Il est également à l’origine de l’ouverture du score par Piqué (22). Enfin, l’incontournable Messi s’est une fois de plus signalé samedi en inscrivant son but réglementaire. +La Pulga+ avait déjà indirectement frappé à la 25e, mais sa balle piquée était au dernier moment déviée dans ses propres filets par Amorebieta.
La frappe de l’Argentin à la 70e sur un ballon perdu par son partenaire Alba ne pouvait cette fois n’être attribuée qu’à Messi. +El Diez+ n’est plus qu’à 2 longueurs des 85 buts marqués en 1972 par l’Allemand Gerd Müller. Un autre record est donc en passe de tomber côté Barça.
Cette 14e journée aura aussi mis à l’honneur des outsiders comme Getafe ou la Real Sociedad. Opposé à la nouvelle coqueluche de la Liga, Malaga, Getafe a obtenu à domicile le scalp des Andalous (1-0). Un but du défenseur central Lobo de la tête sur un corner (56) a suffi aux locaux pour l’emporter, les hommes de Luis Garcia Plaza, 6e, rejoignant d’ailleurs Malaga au classement (22 points chacun).
Autre retour inespéré, celui de la Real Sociedad, provisoirement 7e au classement. Alors qu’ils étaient encore à deux doigts de la crise en octobre, les Basques ont su redresser le tir de manière étonnante en Liga. Samedi, les hommes de Montanier se sont même offert l’ogre Valence (5-2), qui poursuit lui son parcours en dents de scie (12e). Valence a d’ailleurs limogé son entraîneur Mauricio Pellegrino après cette lourde défaite, la première de la saison à domicile.
Di/TAP