
Selon des sources médicales de l’hôpital régional de Siliana, 206 personnes ont été soignées, souffrant d’impacts de chevrotine de petit calibre, de contusions, de fractures et de coupures. Dix-neuf personnes ont été éborgnées ou aveuglées par les tirs et certains ont été transférés à Tunis à la clinique ophtalmologique.
Le correspondant de la chaîne de télévision France 24, David Thomson, a déclaré à la TAP qu’il avait été blessé par des tirs de grenailles à la jambe et qu’il avait du quitter Siliana pour revenir sur Tunis.
Les politiciens ont fortement réagi, mercredi, aux violences qui secouent Siliana depuis 3 jours. Les réactions sont partagées.
Le ministre de l’intérieur Ali Lârayedh , sur le plateau du Journal télévisé de 20h00 d’Al Watanya 1 :
Des parties identifiables sont en train d’alimenter les agitations sociales à Siliana». Ces «parties» seraient proches de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt)…Chokri Belaïd appelle aux actes de violence. Partout où il passe, on assiste à des désordres et à des destructions. Car il ne reconnait ni l’Etat ni la loi.
Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, aux médias :
Il n’y a plus de “dégage”. Le gouverneur ne dégagera pas et pour le dégager, il faut commencer par moi-même.
Le président du parti Al Joumhouri Ahemd Néjib Chebbi, de son retour de Siliana :
Ces manifestants pacifistes, qui ne cherchaient qu’à exprimer leurs revendications, ont été réprimés d’une manière cruelle et sauvage avec des cartouches de chevrotine qu’on utilise normalement à la chasse, des balles en caoutchouc et même des balles réelles. Les tirs de chevrotine, sont d’une extrême cruauté touchant les manifestants, notamment aux visages, aux yeux, au ventre et aux membres… .
Le député de l’Assemblée Constituante, Iyed Dahmani, présent à Siliana a entamé mercredi une grève de la faim pour dénoncer les dépassements policiers à l’encontre des manifestants de la région.
Le mouvement Nida Tounes a exprimé, dans un communiqué, son soutien aux habitants de Siliana :
Le recours aux «méthodes répressives» face aux mouvements de protestation dans le gouvernorat de Siliana « est une violation du droit de manifestation pacifique de nature à creuser le fossé entre la population et l’appareil sécuritaire.




