Le groupe maritime italien Grimaldi a réfuté, vendredi, les accusations «de concurrence déloyale» qui lui ont été adressées par le personnel de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et leurs syndicats de base, selon un communiqué daté de Naples. Cette réaction vient en réponse à un autre communiqué, publié le 23 novembre, dans lequel le personnel de la CTN et les syndicats, relevant de l’UGTT, ont exprimé leur déception suite à la décision de l’Etat de permettre au transporteur maritime italien de programmer 3 voyages hebdomadaires sur les 2 lignes régulières de transport des marchandises “Gènes” et “Livourne” sur lesquelles opère la CTN depuis plus de 40 ans.
Pour le personnel de la CTN et les syndicats, “Grimaldi- Naples” (filiale du groupe) adopte des pratiques “anticoncurrentielles” et ne respecte pas les traditions et les règles en vigueur en matière de transport maritime. De son côté, le groupe italien rappelle, dans son communiqué, que l’exploitation de ces lignes intervient après l’obtention des autorisations nécessaires de la part du ministère du transport et de l’Office de la marine marchande et des ports (OPAT).
Il attire également l’attention sur le fait que l’accès du port de La Goulette est bloqué devant son roulier Eurocargo Bari, déployé sur la ligne Livourne- Gênes-Palerme-Tunis depuis le 23 novembre, et ce pour «des problèmes de congestion dans le port». Il s’agit «d’une agression» incompréhensible pour un opérateur « présent en Tunisie depuis 50 ans », lit-on dans le communiqué.
Grimaldi exprime toutefois, sa disposition « à développer un rapport constructif dans l’intérêt réciproque » avec la CTN estimant que les « récentes agitations syndicales» ne peuvent que nuire aux activités de toutes les parties.
Di/TAP