Le secrétaire général et deux membres du syndicat régional des forces de sécurité du Kef ont commencé, jeudi, une grève de la faim ouverte pour protester contre ce qu’ils considèrent comme “une dégradation de la situation professionnelle des travailleurs du secteur” et “la politique de marginalisation adoptée par la direction à l’égard de l’action syndicale”.
Le secrétaire général du syndicat régional, Imed Chebbi, a indiqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP au Kef, que cette grève de la faim intervient en signe de “protestation contre le comportement du chef du district de la garde nationale du Kef envers les agents. Il a ajouté que le syndicat demande, en particulier, “l’amélioration des conditions de travail dans les différents corps sécuritaires et des équipements appropriés pour accomplir leur mission”.
De son côté, le chef du district de la garde nationale du Kef, Tarak Metaoua, a déclaré au correspondant de l’agence TAP dans la région qu’ ”il n’existe pas de différend entre l’administration et le syndicat”, expliquant que “la responsabilité des conditions difficiles vécues par les agents au cours des deux derniers jours à Siliana, incombe aux parties qui ont organisé les opérations de renfort dans cette ville”.
Il a expliqué que l’autorité de tutelle “a pris les dispositions nécessaires pour régler tous les problèmes et améliorer les conditions de travail des agents”, rendant hommage “aux efforts accomplis par les agents pour le maintien de l’ordre public et la préservation de la sécurité des citoyens et leurs biens”. Par ailleurs, des agents de la sécurité ont observé un sit-in devant le district de la garde nationale du Kef, en signe de solidarité avec leurs collègues grévistes de la faim et pour défendre notamment “leurs droits légitimes à l’action syndicale et la neutralité de l’institution sécuritaire en tant que service public loin de tous les tiraillements politiques”.
WMC/TAP