Tunisie : Les avertissements de la Banque Centrale

Le conseil d’administration de la banque centrale de Tunisie (BCT), réuni, mercredi, a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur. Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, le Conseil relève, en particulier, la poursuite des tensions sur l’équilibre des paiements extérieurs et sur les prix, et appelle à plus de vigilance et de suivi des évolutions de la conjoncture nationale et internationale, tout en insistant sur la nécessité d’œœuvrer à renforcer les conditions favorables à la reprise de l’activité économique au rythme espéré et à la préservation des équilibres financiers.Au cours du troisième trimestre de l’année en cours, le conseil note une évolution du rythme de la croissance, pour atteindre 2,6% en glissement annuel, ce qui a porté ce taux à 3% au cours des neuf premiers mois de 2012, en relation, notamment, avec la bonne tenue de l’activité des secteurs de l’agriculture et des services, ainsi que la production minière et de l’énergie.

Les indicateurs récents, à l’instar de la hausse de l’indice de la production industrielle, au cours du mois d’août 2012, dans la plupart des secteurs et la poursuite de l’amélioration de l’activité touristique et du transport ainsi que la bonne saison agricole, confirment le rétablissement progressif du rythme de l’activité économique, précise le conseil.

En revanche, les pressions engendrées par l’atonie de la demande extérieure, continuent à affecter la production et les exportations des industries manufacturières, en raison de la persistance des difficultés économiques et financières dans les principaux pays partenaires de l’Union Européenne.

Les avoirs nets en devises sont tombés  au niveau de 9,773 MDT ou l’équivalent de 94 jours d’importation à la date du 26 novembre 2012, contre 113 jours au terme de l’année écoulée.

S’agissant des finances publiques, le Conseil a relevé le ralentissement du rythme d’évolution des investissements publics par rapport aux prévisions budgétaires au titre de l’année 2012, ce qui n’est pas sans incidence sur le taux de croissance attendu pour l’année en cours et sur la liquidité de l’économie, ce qui requiert une accélération du rythme d’exécution du budget de l’Etat, surtout, pour les dépenses d’investissement.

Di/TAP