Les délégations du gouvernorat de Siliana observent mardi une grève générale qui a paralysé la vie économique, sociale, administrative et scolaire de la région.
Des milliers d’habitants ainsi que des fonctionnaires, des syndicalistes et des représentants de la société civile se sont rassemblés devant le siège de l’union générale du travail (URT), où le secrétaire général adjoint de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi a prononcé une allocution dans laquelle, il a souligné que l’UGTT est résolument engagée dans la lutte contre la marginalisation et la pauvreté, appelant à la mise en place d’un programme de développement intégral pour le gouvernorat de Siliana.
Il a ajouté qu’ ”il n’y a pas de place à Siliana, pour un gouverneur qui ne respecte pas les militants et les citoyens, appelant à la poursuite de la lutte”.
Un cortège important de manifestants s’est dirigé, par la suite, au siège du gouvernorat où ils ont scandé des slogans appelant au départ du gouverneur et réclamant le droit de la région au développement ainsi que la libération des personnes arrêtées lors des événements du 26 avril dernier.
Malgré le caractère pacifique de la manifestation qui a parcouru plusieurs artères de la ville, des affrontements se sont produits entre manifestants et forces de l’ordre qui ont dispersé la foule des protestataires en usant de matraques et de bombes lacrymogènes.
Siliana vit au rythme des contestations depuis mercredi dernier. L’agression de la secrétaire générale du syndicat de base des agents et fonctionnaires du gouvernorat a été le facteur déclenchant.
WMC/TAP