Des personnes détenues depuis le 26 septembre dernier dans les incidents survenus dans la région de Dkhila observent une grève de la faim depuis le 26 octobre dernier pour protester contre ”leur détention arbitraire”, a annoncé, mercredi, leur comité de défense.
Lors d’une conférence de presse organisée au siège de la Ligue tunisienne des Droits de l’homme (LTDH), ledit comité a imputé aux autorités judiciaires et au gouvernement la responsabilité des ”conséquences” de cette grève de la faim.
Il a fait part de son inquiétude face à la détérioration ”alarmante” de l’état santé des grévistes ”en raison du non respect par les prisons tunisiennes des critères les plus élémentaires des droits de l’homme”, soutenant que des détenus ont été torturés.
Le représentant de la LTDH dans la région de la Manouba a déclaré de son côté que des proches des détenus observent également une grève de la faim depuis samedi dernier en signe de solidarité. Deux mères de détenus ont vu leur état de santé se détériorer, a-t-il indiqué.
Des habitants de la région, dont un grand nombre d’ouvriers agricoles licenciés, protestent depuis le 23 août dernier pour demander de l’emploi et l’amélioration de leurs conditions de vie qualifiées de ”difficiles” par le représentant de la LTDH.
WMC/TAP