La ministre française en charge des Français à l’étranger et de la Francophonie, Yamina Benguigui, s’est engagée lundi à se faire l’avocate du cinéma maghrébin en général et tunisien en particulier auprès des instances françaises du septième art.
Il s’agit, a précisé Mme Benguigui lors d’un point de presse commun à Tunis avec le ministre du Tourisme Elyes Fakhfekh, de promouvoir les conventions de coopération bilatérale en matière de production cinématographique entre la Tunisie et la France, et d’encourager le festival de Cannes à s’ouvrir davantage aux productions de l’espace francophone, notamment du Maghreb. La ministre française a également souligné l’impératif de trouver une solution au prix des livres, très élevé dans certains pays à faible pouvoir d’achat, pour permettre un accès de tous à « une langue égalitaire, solidaire et économique » et qui « s’est débarrassée des oripeaux du colonialisme ».
Cette rencontre avec des représentants de la presse écrite et audiovisuelle nationale s’est déroulée à l’issue d’un déjeuner qui a réuni autour des deux ministres, des membres de l’Assemblée nationale constituante et des figures du monde des Arts et des Lettres, ainsi que des acteurs de la société civile. Plus tôt dans la journée, Mme Benguigui avait annoncé à l’issue de son entretien avec le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, le lancement d’un programme de formation à la langue française destiné à l’espace francophone.
Un programme qui mobilisera quelque 100 mille professeurs, avait-elle précisé. La ministre française effectue du 18 au 20 novembre une visite officielle en Tunisie, à l’invitation du ministre du Tourisme Elyes Fakhfakh. Il s’agit de la première visite officielle en Tunisie d’un ministre français depuis l’élection, en mai dernier, du socialiste François Hollande à la présidence de la République française.
WMC/TAP