Les réfugiés de Choucha vont devoir compter sur eux même pour se nourrir après la fermeture du restaurant du camp, décidée par le haut comité des réfugiés (HCR) et l’organisation du secours musulman qui ont néanmoins accordé des compensations aux occupants du camp en leur accordant des aides alimentaires et matérielles.
Bien que les avis des réfugiés divergent sur la fermeture du restaurant, ils sont, toutefois, unanimes pour souligner que leur sort est beaucoup plus important et qu’il faut trouver des solutions urgentes leur permettant de sauvegarder leur dignité et leurs droits.
Les réfugiés considèrent que leur situation est “devenue critique”, avec la prolongation de la durée de leur séjour au camp, appelant les organisations de l’ONU et le gouvernement tunisien à oeuvrer pour accélérer leur départ vers d’autres pays.
D’autre part, et dans le cadre de la recherche de solutions à toutes les situations en suspens dans le camp avant sa fermeture, en juin 2013, la commission composée de représentants de ministères tunisiens, accompagnés de responsables du Haut commissariat des affaires des émigrés (HCR) a effectué une visite au camp de Choucha.
Le rapport issu de cette visite dont la correspondante de la TAP a pu obtenir une copie, indique que près de 400 réfugiés parmi ceux dont les dossiers avaient été acceptés n’ont pas pu être évacués faute d’avoir trouvé un pays d’accueil. Le HCR a rejeté les dossiers d’environ 200 résidents du camp de Choucha, parce qu’ils n’ont pas été reconnu comme tels. Pour ces derniers, la seule solution, selon le rapport, est le retour dans leur pays d’origine en plus d’une aide financière et logistique que l’organisation mondiale de la migration met à leur disposition jusqu’à la fin de l’année.
Cette offre, acceptée par 7 réfugiés, comprend la prise en charge du billet d’avion et l’octroi d’une somme de 700 dollars, dans le cadre d’un programme qui facilite leur intégration dans leurs pays d’origine.
Le rapport explique, d’autre part, que le HCR a proposé de créer des projets pour les réfugiés qui sont encore dans le camp pour les aider à améliorer leur situation et celle de leurs familles, pour une période déterminée après la fermeture du camp. Cette proposition entre dans le cadre de la recherche de solutions avec le gouvernement tunisien, conformément aux conventions internationales.
Le camp de Choucha qui s’étend sur 25 ha abrite, encore, 1700 réfugiés, alors que 2200 ont été évacué vers d’autres pays.
WMC/TAP