Ces Tunisiens, ils sont exigeants quand même! Depuis que ZABA est parti et a pu, dans le cadre de la première liberté, survoler la Libye et l’Egypte, puis dans le cadre de la troisième débarquer en Araba Saoudite, les voilà qu’ils rouspètent contre la cinquième liberté qu’on a accordée à nos frères qui en avaient tellement besoin les pauvres!
Pourtant, on leur en a donné des libertés depuis de sacré jour: ils ont droit de faire grève, de dire et d’écrire ce qu’ils veulent, de rouspéter contre tous et tout le monde ce que ne peuvent pas faire les autres qui n’ont aucune des libertés ci-dessus. Alors par mansuétude et faute de libertés de base, on leur a accordé la cinquième!
Mais ces éternels insatisfaits, voilà, dès qu’on a voulu accorder une toute petite liberté supplémentaire à nos amis qui alimentent nos comptes et nous aident à survivre par ces temps de crise, ils bloquent l’activité des aéroports. Et ils sont ingrats envers ceux qui les ont aidés –sic- durant la révolution, car malgré tout ce qui a été fait, c’est trois fois rien et ce n’est qu’«un privilège accordé par un État à un autre État, dans le contexte de services aériens internationaux réguliers, de débarquer et d'embarquer, dans le territoire du premier État, du trafic en provenance ou à destination d'un État tiers». En pratique, on les autorise à piquer des passagers à une compagnie agonisante, et qui va de toutes les façons les perdre les 3.000 emplois, conséquence de cette décision!
Mais ce que nos grévistes ne savent pas, c’est que cette sacrée compagnie tourne avec beaucoup de nos compatriotes! Et quand ils sont venus négocier, ils voulaient tout et le reste, car ils voulaient arriver à la neuvième liberté. Imaginez-vous dès lors, pour aller de JERBA à TUNIS, vous prendrez QATAR EXPRESS au lieu de cette compagnie qui arrive toujours en retard et ne part jamais à l’heure; et dès lors, ils occuperont tout l’espace aérien et le Tunisien ne pourra que répéter “CIEL MON EMIR!“
Chronique d'Ibtissem publié sur WMC