Le ministère de la justice a affirmé, samedi, dans un communiqué, qu’une mise en liberté conditionnelle avait été ordonnée au profit de Mohamed Bakhti, le 13 novembre dernier, le jour où son état de santé s’était détérioré, ce qui a nécessité son maintien en réanimation.Incarcéré le 20 septembre dans l’affaire relative à l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis (14 septembre), Mohamed Bakhti avait observé une grève de la faim depuis le 28 du même mois. Il est décédé, samedi à l’aube, au Centre d’assistance médicalisée, à Montfleury.
La défense de Mohamed Bakhti, a exigé, samedi, l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de la mort de son client.
Jeudi, un premier détenu dans l’affaire de l’ambassade américaine, Béchir El Golli, 23 ans, avait trouvé la mort dans un hôpital, à Tunis, après 54 jours d’une grève de la faim. Le ministère de la justice a ordonné, vendredi, l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes de sa mort.
Dans son communiqué, le ministère dément, d’autre part, la rumeur selon laquelle d’autres détenus auraient été transférés à l’hôpital Charles Nicolle, suite à la dégradation de leur état de santé à cause d’une grève de la faim, précisant que leur transfert à l’hôpital intervient dans le cadre d’un contrôle médical périodique.
Le ministère souligne le souci permanent d’améliorer la situation des détenus en collaboration avec des partenaires européens et internationaux, précisant qu’il traite sur le même pied d’égalité tous les détenus quelles que soient leurs opinions ou leurs appartenances. Les portes des établissements pénitentiaires sont ouvertes aux représentants de la société civile et des organisations internationales actives dans le domaine des droits de l’homme, affirme-t-il.
WMC/TAP