L’expérience française des chèques-vacances, lancés sous François Mitterrand, fêtent jeudi leurs 30 ans sur un bilan record de 3,7 millions de bénéficiaires en 2011, à l’heure où la crise oblige nombre de Français à comprimer leurs dépenses de loisirs.Lancé en 1982, le chèque-vacances, coupon d’achat subventionné, s’est mué en outil social d’une ampleur unique en Europe. Si l’on inclut les familles des bénéficiaires, 9,1 millions de personnes en ont profité l’an passé, selon l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV).
Ses usages, auprès de 170.000 professionnels, vont de l’hébergement en gite au péage autoroutier, en passant par les parcs de loisirs ou les fast-food.
“C’est un coup de pouce d’autant plus apprécié en temps de crise”, a déclaré à l’AFP Philippe Laval, le directeur de l’ANCV.
Le volume d’émission des chèques-vacances a atteint 1,33 milliard d’euros en 2011, avec 23.000 entreprises et organismes clients, et devrait “frôler les 1,4 milliard” en 2012, selon M. Laval.
Aujourd’hui, des salariés d’entreprises de toutes tailles y compris les TPE (moins de 50 salariés et sans comité d’entrprise), privées comme publiques, y ont accès. Les fonctionnaires aussi, sous conditions de ressources.
Les comités d’entreprises et organismes assimilés commandent auprès de l’ANCV des carnets de coupons de 10 ou 20 euros, et en font ensuite profiter les employés selon des critères de participation financière qu’ils fixent eux-mêmes.
Pour Eric Pourquey, directeur général adjoint de Alapont France, spécialiste des ascenseurs employant 45 personnes, les 250 euros des chèques-vacances par personne proposés depuis juillet sont “une façon de récompenser le personnel avec un geste très concret”, et “une grande majorité des salariés en a demandés, surtout ceux qui ont des familles”.
WMC/AFP