Les cadres de la société de transport urbain et suburbain (TUS) ont observé, mercredi, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Ben Arous, pour défendre ce qu’ils considèrent comme des revendications légitimes. D’après les déclarations de certains des protestataires au correspondant de l’agence TAP dans la région, ces revendications portent, notamment sur la classification professionnelle, l’élaboration du statut de la société, l’arrêt des licenciements abusifs et la réintégration des 40 travailleurs licenciés.
Une employée occupant le poste de receveur qui a voulu garder l’anonymat a affirmé qu’elle avait été licenciée sans que ses employeurs respectent les procédures légales et sans avoir bénéficié de ses droits, à la suite du vol des tickets de voyage par un usager de bus. D’autre part, les protestataires accusent le directeur général “de ne pas accorder de l’intérêt aux revendications des agents et de ne pas être à l’écoute de leurs préoccupations”.
Ils ont, dans ce sens, souligné qu’ils sont disposés à poursuivre leur mouvement de protestation dans le sens de l’escalade. Réagissant aux revendications des employés, le directeur général de TUS, Mohsen Fradi, a indiqué que la demande principale voilée des agents est, selon lui, l’augmentation des salaires, jugeant que la société ne peut pas satisfaire cette revendication à cause des prix élévés des hydrocarbures et des pièces de rechange nécessaires pour la maintenance du parc des bus.
Il a ajouté que rien n’oblige la société à instituer un statut, tant qu’elle applique le Code du travail, affirmant que tous les cadres et agents bénéficient de tous leurs droits et de toutes les majorations ayant fait l’objet d’un accord entre les partenaires sociaux. Le directeur général de l’entreprise a souligné, à ce propos, qu’il est prêt à appliquer les résultats auxquels aboutissent les négociations sociales concernant les augmentations des salaires. Il a, en outre, démenti tout licenciement abusif dans la société, depuis 8 ans, évoquant, dans ce sens, le respect de la direction de “toutes les dispositions légales, dans les sanctions prononcées contre les agents ayant commis des fautes professionnelles”. Les agents de TUS observent une grève, depuis mardi,qui se poursuivra jusqu’au 16 novembre 2012, après une première grève du 17 au 19 octobre 2012.
WMC/TAP