Le problème n’est pas financier. Il est plus profond. Le problème réside dans notre vision du rôle d’un enseignant chercheur. Le système et notamment le statut de l’enseignant en Tunisie fait de ce dernier un appareil qui travaille tout le temps pour passer d’un grade à l’autre (assistant, maître-assistant, maître de conférences, professeur).
L’enseignant passe tout son temps à faire des recherches pour son propre intérêt (la promotion), au lieu de consacrer son temps à ses étudiants. Ce système détruit l’enseignement supérieur. La militarisation du cadre enseignant et l’épuisement de l’enseignant par les concours à répétition ont montré la faiblesse de notre système universitaire: Un enseignant épuisé, un étudiant affaibli et une université mal classée.
Pour sauver l’enseignement supérieur, la solution n’est pas magique. Il suffit de regarder les expériences étrangères. Libérons l’enseignant du fantôme d’être examiné tout au long de sa carrière. Donnons-lui l’occasion de se consacrer pleinement à ses étudiants.
La réforme du statut et l’allègement du cursus « militaires » des enseignants chercheurs à l’instar de ce qui se passe dans les pays développés est la seule voie pour sauver les universités tunisiennes dont la réputation ne fait plus honneur à la Tunisie.
Source: WMC Tribune