Un grand nombre de professeurs de technologie, venus des différentes régions du pays, se sont rassemblés, mardi devant le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, pour revendiquer l’homologation des salaires et des grades avec les enseignants chercheurs. Les protestataires ont scandé des slogans dans lesquels ils ont appelé à réparer les injustices commises à leur égard et à activer les lois réglementant ce secteur tels que les décrets numéro 314, 315 et 316 de l’année 1993.
Le secrétaire général du syndicat de base de l’institut supérieur des études technologiques à la Charguia, Abdellatif Berrid a déclaré à la TAP que les professeurs de technologie revendiquent, notamment, l’augmentation des salaires à l’instar du corps des chercheurs, professeurs, assistants et maîtres de conférence. Il a ajouté que les majorations salariales font, actuellement, l’objet de négociations entre le ministère de tutelle et la fédération générale de l’enseignement supérieur.
Il a, en outre, souligné que les autres revendications consistent en l’ouverture d’unités de recherche appliquée dans les instituts supérieurs des études technologiques. Il s’agit, aussi, de créer un mastère professionnel au sein de ces instituts et de définir leurs statuts.
De son côté, le porte parole officiel du ministère de l’enseignement supérieur, Mourad Yaacoubi a qualifié “d’irresponsable”, la grève des professeurs de technologie, soulignant que leurs revendications sont illégales. Il a, à cet égard, expliqué que l’homologation s’effectue sur la base de l’équivalence des diplômes scientifiques, précisant que le secteur des professeurs chercheurs est différent de celui des professeurs de technologie aussi bien au niveau des grades que de la valeur scientifique. Il est noter que les professeurs de technologie des instituts supérieurs de Zaghouan, Nabeul et Le Kef sont entrés, depuis hier lundi, en grève ouverte.
WMC/TAP