Tunisie : Chokri Belaid accuse le gouvernement d’être derrière ces violences

Le secrétaire général du parti unifié des patriotes démocrates Chokri Belaid a affirmé, mardi, « détenir l’enregistrement d’une déclaration d’un responsable gouvernemental qui représente un danger pour la démocratie ».

« Des parties gouvernementales sont en train de fomenter une affaire en justice contre ma personne », a-t-il soutenu, accusant la Troïka gouvernementale d’avoir déclenché une campagne médiatique « méthodique » visant à altérer l’image de son parti et de ses militants. Les menaces successives proférées contre le parti unifié des patriotes démocrates, a-t-il jugé, s’expliquent par sa condamnation prononcée de l’engagement du gouvernement à céder les richesses nationales à des parties étrangères.

Devant un parterre de journalistes de la presse nationale, il a également accusé le gouvernement d’être « derrière les vagues de violence successives qui s’abattent sur le pays » qui, a-t-il estimé, ont pour dessein de « détourner le regard de l’opinion publique des sujets brûlants et des dossiers urgents ».

Pour sortir de la crise qui secoue le pays, a-t-il suggéré, le gouvernement doit répondre aux appels répétés au dialogue et plus particulièrement à l’initiative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Il s’agit également, a-t-il ajouté, de prendre des mesures « révolutionnaires » urgentes au profit des régions déshéritées, des catégories marginalisées et des sans- emplois.

De son côté, le président du comité central du parti unifié des patriotes démocrates Mohamed Jmour a imputé aux autorités la responsabilité de toute éventuelle agression contre le secrétaire général du parti Chokri Belaid. Chokri Belaid a reçu des menaces sérieuses et refusé une offre de protection, a-t-il ajouté.

WMC/TAP