Ligue des champions d’Afrique – Finale aller : L’Espérance, sans Msakeni, à l’assaut d’Al Ahly

L’Espérance de Tunis, tenant du titre, privé de son meneur de jeu Youssef Msakeni, défendra ce dimanche à Alexandrie, sa couronne africaine à l’occasion de la première manche d’une finale inédite de la Ligue des champions qui l’opposera pour la première fois au sextuple champion d’Afrique, Al Ahly d’Egypte, promettant un spectacle alléchant entre deux ténors qui se connaissent parfaitement. Le prodige “sang et or” a déclaré forfait pour la finale aller après avoir subi jeudi une opération de l’appendicite, rappelle-t-on.

Malgré ce mauvais coup du sort, les champions d’Afrique en titre tenteront à cette occasion de conserver leur “bien” qu’ils ont acquis l’année dernière aux dépens du Widad de Casablanca, et de prendre option sur le sacre pour la deuxième année de suite, et la troisième dans l’histoire du club, déjà vainqueur du trophée en 1994 dans son ancienne formule. Une consécration qui offre l’honneur au vainqueur de représenter le continent au Mondial des clubs qui aura lieu en décembre prochain à Tokyo.

Bien rodée, la machine espérantiste a laissé une bonne impression lors de son parcours qui l’a mené jusqu’à la finale, et on ne voit pas les hommes de Nabil Maaloul mal négocier ce dernier virage, fut-il face aux sextuples détenteurs du trophée. Les “sang et or” seront donc dans l’obligation de livrer un match plein face à un adversaire qu’on ne présente plus et qui a aussi le mérite d’avoir surmonté le manque de compétition à cause de l’annulation du championnat local suite au drame de Port-Said (match Al Masry-Al Ahly) ayant fait 73 morts.

Pour accéder à sa troisième finale de suite en Ligue des champions et la 6e dans l’histoire du club, la formation tunisienne a du écarter le quadruple vainqueur de l’épreuve, le TP Mazembe (aller 0-0, retour 1-0), tandis que la formation égyptienne a éliminé les Nigérians de Sunshine Stars (aller 3-3, retour 1-0) pour atteindre sa neuvième finale.

Le match propose une finale inédite entre les deux géants africains qui ne se sont jamais retrouvés à ce stade de la compétition, mais il sera un temps de retrouvailles après leurs dernières confrontations en phase de poules de la précédente Ligue des champions. L’équipe tunisienne s’était alors imposée en aller à Tunis (1-0) et fait match nul au retour (1-1). Auparavant, les deux formations s’étaient rencontrées à quatre reprises, toutes en ligue des champions, où elles s’étaient quasiment neutralisées, avec deux victoires et deux défaites chacune. A en juger ces précédentes confrontations, le sacre va probablement se jouer sur des petits détails, car chacun des deux adversaires tire à chaque fois profit de l’avantage du terrain et aucun n’a pu forcer la décision sur le terrain de l’autre.

Mais, les Tunisiens tenteront cette fois de déroger à cette règle pour marquer en déplacement, comme l’affirmaient les joueurs: “On ira en Egypte pour gagner”. Et pour cela, ils auront besoin de tous leurs atouts, physique, technique, tactique et surtout psychologique car, se dresser devant Al-Ahly dans son fief, n’est pas une mince affaire. Les ahlaouis, devant leur public, feront un point d’honneur à s’imposer face à l’Espérance.

Les dirigeants du club ne cessaient pas de le répéter: “nous avons intérêt à prendre les devants chez nous si nous voulons aller à Radès avec une certaine sérénité”. Une finalité pour laquelle l’équipe affûte depuis quelques temps ses armes avec l’idée de gagner cette première manche disputée sur son territoire. Pour cette rencontre décisive, Houssam Al Badry pourra compter sur un effectif quasiment au complet notamment après le retour de Mohamed Aboutrika, qui vient de purger une suspension de deux mois. Il récupère également le gardien titulaire Cherif Ikrami et les milieux de terrain Houssem Achour et Mohamed Baraket, rétablis d’une grippe attrapée il y a quelques jours. Dans le camp tunisien, l’on déplore certainement l’absence du meilleur atout de l’équipe, Youssef Msakni, opéré jeudi d’une appendicite, et qui sera de surcroît très incertain pour le match retour prévu le 17 novembre à Radès.

Un imprévu contrariant tous les plans de Nabil Maaloul qui comptait beaucoup sur les services de ce joueur et qui sera obligé de trouver les solutions nécessaires pour pallier à cette absence de marque. Il dispose néanmoins d’une équipe jouissant d’un esprit de groupe, de joueurs solides et créatifs pouvant s’adapter à tout dispositif tactique. Maaloul pense aligner dimanche un groupe équilibré qui pourra contrer les Egyptiens, tenus de prendre un avantage sécurisant avant la finale retour décisive. “Nous opterons pour un dispositif équilibré aussi bien défensivement qu’offensivement, afin d’éviter d’encaisser des buts d’une part, et parvenir à marquer, d’autre part”, a précisé le coach sang et or, lors de sa conférence de presse à la veille du départ pour le Caire.

Le stade Borj Al-Arab d’Alexandrie sera donc demain le théâtre d’une première manche d’une finale inédite et indécise entre deux acteurs qui ne manquent pas d’arguments pour faire prévaloir leurs talents et leur expérience et aller jusqu’au bout de leurs intentions. Que le spectacle soit garanti. Le coup d’envoi du match qui se déroulera finalement en présence du public, sera donné à 18h00 par l’arbitre algérien Djamel Haimoudi.

WMC/TAP

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