Une convention collective sectorielle au profit des agents exerçant au sein des associations de protection des personnes handicapées a été signée, mercredi, entre le ministère des affaires sociale et l’union générale tunisienne du travail (UGTT).
La convention définit les relations professionnelles entre ces associations et les agents permanents qu’elles emploient. L’enveloppe mobilisée qui s’élève à 57 millions de dinars environ, sera accordée par l’Etat et les caisses de sécurité sociale au profit de 3500 agents appartenant à 250 associations actives dans ce domaine et 300 centres qui en relèvent.
La convention stipule que les agents recrutés en vertu d’un contrat de travail percevront des salaires de base et des indemnités égales à ceux versés aux agents permanents exerçant dans la même activité. Le ministre des affaires sociales, Khalil Zaouia a mis l’accent, à cette occasion, sur l’importance d’améliorer les conditions de travail de ces agents afin qu’il puissent promouvoir les prestations qu’ils fournissent aux personnes porteuses de handicap.
Il s’avère, aujourd’hui, nécessaire, a-t-il ajouté, de renforcer les droits des handicapés énoncés dans le préambule de la nouvelle constitution. Il a fait remarquer que l’absence du cadre juridique régissant les relations professionnelles au sein de ces associations a contribué à la marginalisation de cette catégorie dont le salaire ne dépasse pas, pour plusieurs agents, le SMIG.
Pour sa part, le secrétaire général de l’UGTT, Hassine Abassi a souligné la nécessité d’oeuvrer en vue de conclure des conventions similaires dans d’autres secteurs dont en particulier le secteur agricole au profit des sociétés de développement agricole.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’inscrire dans le texte de la nouvelle constitution la priorité absolue de la personne handicapée à un emploi et la garantie de ses droits. Les agents opérant au sein des associations de protection des handicapés qui assistaient à la cérémonie de signature ont parlé de la souffrance qu’ils ont endurée pendant de longues années en raison des faibles salaires qu’ils percevaient, ne dépassant pas les 300 dinars aux meilleurs des cas.
WMC/TAP