Les participants à la marche pacifique, organisée, lundi, à l’appel de la coalition du front populaire ont brandi des pancartes dénonçant la violence politique et la dictature, et scandé des slogans hostiles au mouvement d’Ennahdha. La marche du front populaire a coïncidé avec celle organisée lundi, à Tunis, à l’appel du mouvement “Nidaa Tounes”, de la voie démocratique et sociale et du parti républicain, pour dénoncer la violence politique dans le pays.
Cette marche à laquelle ont pris part environ mille personnes a démarré, depuis le théâtre municipal de Tunis, en direction de la place du 14 janvier, avec la participation de plusieurs personnalités politiques et syndicales.
“Ce qui s’est passé à Tataouine est le résultat inévitable du laxisme du gouvernement dans la poursuite des “criminels” qui ont agressé les artistes, les politiciens et les constituants”, a déclaré à l’agence TAP, le président du parti de l’avant-garde arabe socialiste relevant du front populaire Ahmed Seddik. M. Seddik a appelé à la dissolution des comités de protection de la révolution qui, a-t-il dit, se sont convertis en branches armées pour terroriser les citoyens. Il a avancé qu'”il ne peut y avoir de consensus politique en l’absence de sécurité”.
Les manifestants se sont arrêtés devant le siège du ministère de l’Intérieur où ils ont brandi des slogans dénonçant le mutisme du département face à ce qu’ils ont qualifié de “dépassements des comités de protection de la révolution”.
WMC/TAP