L’unification des rangs en vue de l’élaboration de conceptions capables d’impulser le processus de développement à Kébili et réduire les aspects du chômage ont été les principaux axes du meeting organisé, mardi matin, par l’Union régionale des diplômés du supérieur sans emploi, à la maison de la culture Ibn Haythem de Kébili.
Le meeting a offert l’opportunité de passer en revue les raisons du retard marqué par le processus de développement dans la région, notamment “la marginalisation de la région par le gouvernement, l’absence de la mouvance sociale militante qui doit pousser les autorités à accorder à la région l’encadrement qu’elle mérite, ainsi que l’absence totale du rôle des parties efficientes, dans la question de l’emploi et le traitement de celle du chômage, à Kébili”.
Certains intervenants ont cité d’autres raisons, notamment, le retard marqué par l’administration régionale à fixer des conceptions claires pour l’identification de la situation de l’emploi et la présentation de solutions, surtout que le gouvernement demeure l’unique employeur, dans la région, en l’absence d’une infrastructure industrielle.
Des participants ont, en outre, évoqué la nécessité de changer les mécanismes administratifs pour le règlement de la question du chômage et la révision des critères de recrutements, à travers l’octroi d’un quota à chacune des régions, dans tous les concours nationaux. Ils ont, aussi, appelé à prospecter la richesse géologique des matières premières dans le gouvernorat de Kébili, ce qui est de nature à polariser des investisseurs cherchant à créer de grandes entreprises, pour leur extraction et leur industrialisation.
Le coordinateur général de l’Union, Salah Ben Amor, avait expliqué, à l’ouverture des travaux que cette réunion a comporté la présentation des idées qui “seront un moyen de pression sur les autorités régionales et centrales, afin qu’elles accordent l’intérêt que méritent le chômage et l’emploi, dans le gouvernorat de Kébili”, surtout en l’absence d’une plateforme économique capable d’absorber neuf mille chômeurs que compte la région.
De son côté, le directeur régional de l’emploi, Boulbaba Kerrou, a précisé que la question de l’emploi doit “être éloignée de tous les tiraillements politiques et qu’il est nécessaire d’oeuvrer pour l’identification de la situation du chômage dans la région, à travers la recherche des causes de l’incapacité des deux principaux secteurs sur lesquels repose l’économie de Kébili et qui sont l’agriculture et le tourisme, à créer des emplois.
WMC/TAP