Le mouton de Sidi Bouzid doit sa réputation à la qualité de sa chair due à son élevage dans les pâturages naturels. Le gouvernorat de Sidi Bouzid reste, à ce titre, une destination privilégiée pour l’acquisition du “mouton de Sidi Bouzid” en cette période de fête du sacrifice (Aid El Idha).
Un grand nombre de commerçants visitent la région pour l’acquisition des moutons estimés cette année à plus de 250 mille têtes, dont 200 mille destinés à la consommation en dehors de la région. Ce chiffre enregistre une baisse de près de 100 mille têtes par rapport à l’année précédente, baisse due essentiellement au phénomène de la contrebande de moutons vers la Libye.
Selon une source de la direction régionale de l’agriculture de Sidi Bouzid, le nombre des agneaux en contrebande s’élève à plus de 150 mille têtes, soit le même nombre que le gouvernement a décidé d’importer.
Des sources de la direction régionale du commerce de Sidi Bouzid et des commerçants ont, toutefois, confirmé l’existence de quantités suffisantes de moutons.
Les commerçants ont affirmé de leur côté que les prix sont plus élevés cette année et varient entre 300 et 400 dinars et peuvent atteindre les 500 dinars. Ils ont attribué la hausse des prix des moutons à la cherté des fourrages (à titre d’exemple, le prix d’un sac de fourrage d’engraissement s’élève se situe entre 36 et 46 dinars). Bien qu’il soit élévé dans les pâturages naturels, le fourrage reste un complément indispensable à l’alimentation du mouton de Sidi Bouzid.
Pour mieux organiser ce secteur, les autorités régionales et locales ont pris, en collaboration avec l’organisation régionale de défense du consommateur et des vétérinaires, plusieurs mesures afin d’éviter le désordre du marché et de faire face aux dépassements. Ainsi, la vente anarchique a été interdite et les campagnes de contrôle ont été intensifiées.
La région de Sidi Bouzid est spécialisée dans l’élevage du “moutons Nejdi” surnommé également “Mouton Arbi” ou “mouton Beldi”, soit 70% du cheptel de la région. Ce mouton est de racine berbère et s’adapte au climat semi aride. Sa chair est également très prisée.
Quant au mouton Gharbi, il représente 25% du cheptel de la région. Il se distingue par sa grande taille et l’absence de graisse. Il est élevé dans les zones forestières du nord-ouest de l’Algérie.
Une autre variété de mouton appelé ‘cherki’ est élevée dans les coopératives agricoles.
A noter que la région de Sidi Bouzid compte plus de 320 mille agnelles productrices, 27 mille et 400 vaches productrices, 54 mille chèvres productrices, générant 11 mille et 628 tonnes de viandes rouges, soit 4,3% de la production nationale.
WMC/TAP
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