Dimanche 7 octobre, le Front populaire, qui regroupe 10 partis de tendance gauche et nationaliste, a organisé un meeting au Palais des Congrès, à Tunis. Les militants, venus des quatre coins du pays, étaient au rendez-vous et parmi eux il y avait beaucoup de jeunes de moins de 30 ans. Reportage.
La salle du Palais des Congrès est comble. Les Tunisiens, venus assister au meeting du Front populaire ce 7 octobre, s’amassent, se poussent, râlent pour certains, car ils ne peuvent voir les responsables politiques se succéder sur scène. Des haut-parleurs crachent les discours dans le hall du Palais des Congrès. A l’extérieur, un écran géant projette le meeting devant des centaines de sympathisants rassemblés sous un soleil de plomb.
«Notre révolution n’appartient ni à Jebali ni à Essebsi, mais aux ouvriers», scande la foule d’une seule voix. «Le Front populaire est une alternative à ceux qui ne savent pas quoi voter entre Nidaa Tounes et Ennahda», lance Mohamed Amine, dans les couloirs du Palais des Congrès. A 21 ans, il est un militant au sein du Parti des travailleurs, l’un des 10 partis qui composent ce Front populaire. «C’est en partie à cause de Béji Caïd Essebsi (qui a été tour à tour ministre de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères sous Bouguiba, ndlr) que beaucoup de camarades ont soufferts», soutient cet étudiant en administration des réseaux et services à l’Ecole supérieure de technologie et de l’informatique, dont les professeurs sont actuellement en grève.
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