Tunisie – Politique – Nidaa Tounes : “La Troïka cherche à confisquer l’Initiative de l’UGTT”

Le directeur exécutif du mouvement Nidaa Tounes, Ridha Belhadj, estime que les propositions de la Troïka concernant la date des prochaines élections présidentielles et législatives et la nature du régime politique sont « hâtives » et constituent une confiscation de l’Initiative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).«Les suggestions de la Troïka ne touchent pas au cœoeur du sujet, à savoir la constitution d’une instante supérieure indépendante pour les élections qui soit la seule habilitée à déterminer la date des élections suivant les normes internationales en vigueur», indique-t-il, dimanche, dans une déclaration à la TAP.

Et d’ajouter : « Le communiqué publié par le haut comité de coordination des partis de la coalition au pourvoir nous a surpris par les décisions qu’il renferme et qui se rapportent, notamment, au choix du régime politique, ainsi que de la date de l’élection présidentielle en même temps que les législatives ».

M. Belhadj considère que les propositions de la Troïka ont passé sous silence les questions cruciales telles que l’impartialité de l’administration, la dépolitisation des ministères de souveraineté et les pressions exercées sur les médias, propositions qui ne reflètent pas la volonté d’assainir le climat politique.

Le seul point positif dans les propositions de la coalition au pouvoir, c’est, estime-t-il, le consensus sur le nom du président de la haute instance indépendante pour les élections, précisant que « s’il s’agit de M. Kamel Jendoubi, Nidaa Tounes soutient ce choix ».

M. Belhadj souligne, toutefois, la nécessité de débattre des suggestions de la Troïka à la Conférence de l’UGTT sur le Dialogue national prévue le 16 octobre 2012, afin d’aboutir à un consensus national sur ces questions.

A noter qu’à l’issue d’une réunion de plusieurs heures, tenue dans la nuit du samedi à dimanche, les partis de la coalition au pouvoir ont convenu de fixer la date des prochaines élections présidentielles et législatives au 23 juin 2013 et d’opter pour un régime politique mixte où le président est élu au suffrage universel.