Deux importants sondages d’opinion ont été publiés dernièrement, réalisés l’un par le Cabinet 3CEtudes dans le cadre de sa 9 ème vague du baromètre de satisfaction et l’autre par Sigma Conseil.
La différence des résultats a suscité immédiatement les réactions de certaines forces politiques ou des analystes, mais il faut dire que ces différence ne sont pas bizarres en soit… Le cabinet 3CEtudes a ajouté à son baromètre habituel des questions sur la possibilité de refaire les élections du 23 octobre d’abord avec les même acteurs et ensuite en prévision des élections de l’année prochaine.
Cette manière de faire nous montre que les partis de la Troïka ont perdu de leur audience et que d’autres partis dont l’ex PDP et El Aridha gagnent des nouveaux partisans. Mais le plus excitant dans le baromètre pour les journalistes, les politiques et les analystes est évidement la projection de ces résultats sur les prochaines élections. Et là on a toujours Ennahdha qui cartonne en tête avec 30,4% des intentions de vote, mais suivi de très près par le nouveau venu Nida Tounes avec 20,8%!
Le CPR (6,5%) et Ettakotel (4,1%) stagnent au milieu de la liste, en tout cas derrière le Parti Républicain (7,6%) et pas loin d’El Aridha (5,4%) ou encore du PTT de Hamma Hammami (5,6%).


Ces deux sondages, malgré les différences, nous renseignent sur le mouvement de restructuration en cours sur la scène politique dans le pays et l’émergence d’une bipolarisation que certains dénoncent tandis que d’autres appellent de leur vœux !
Ennahdha parait s’installer dans le paysage politique comme le plus grand des partis même si l’usure du pouvoir pourrait l’atteindre très tôt et que les risques de voir s’étioler son électorat sont bien réels… les bons résultats de Nida Tounes sont également à relativiser. Certes sa percée est spectaculaire et le fait qu’il draine presque le tiers de l’électorat est un exploit, mais il n’en demeure pas incapable de gouverner à défaut d’une coalition à imaginer. Il est encore le deuxième parti et non pas le premier pour dicter ses avis dans toute approche de partage du pouvoir.






