
Face au refus des protestataires d’évacuer les lieux et leur attachement à la fermeture définitive immédiate de la décharge, la situation a dégénéré, notamment lorsque de nombreux habitants se sont dirigés vers le centre ville de Guellala, à trois kilomètres de la décharge, où de violents affrontements se sont produits avec jets de pierres et usage massif de gaz lacrymogène.
Des manifestants ont tenté d’envahir le poste de la sécurité de la localité et défoncé la porte du local du mouvement Ennahdha (principale composante de la Troika au pouvoir). Les affrontements se sont accentués, au cours de l’après-midi, entre des groupes de protestataires et des agents de la sécurité qui n’ont pas pu, malgré les renforts, disperser les manifestants. D’importantes colonnes de fumées se sont formées sur les lieux des affrontements a constaté la correspondante de l’agence TAP.
Une source médicale de l’hôpital régional Sadok Mokaddem de Djerba-Houmet Souk a indiqué que l’établissement a accueilli 26 blessés parmi les forces de sécurité et un citoyen, soulignant que les blessures ne sont pas graves.
Le calme est revenu dans l’après-midi avec le retrait des forces de sécurité et le déploiement des unités de l’armée nationale, dans le centre ville de Guellala. Des carcasses des voitures incendiées, des amas de pierres et des produits d’artisanat en poterie jonchaient les routes menant à la décharge.
Les unités de la sécurité avaient tenté, au début de la semaine, d’intervenir pour éloigner les sit-inneurs de la décharge, afin que les camions puissent déverser les déchets, mais elles s’étaient retirées sans qu’il y ait eu d’affrontements avec les nombreux protestataires. (TAP)




