M. Saïdi a, par ailleurs, indiqué qu’un avant-projet du budget 2013 a été présenté et que ses grandes lignes ont été adoptées. Ces dernières maintiennent les orientations du budget pour l’exercice 2012, tout en veillant à réduire le déficit budgétaire à moins de 6%, conformément aux choix nationaux visant à abaisser progressivement le déficit, au cours de la période allant de 2012 à 2017, pour le ramener à 3% du PIB.
De son côté, le ministre des Finances par intérim, a évoqué les pressions exercées sur le budget de l’Etat pour l’année 2012 et sur le budget de l’année prochaine, surtout après la majoration des salaires dans la fonction publique et la hausse de l’enveloppe allouée à la compensation, notamment des hydrocarbures et des produits de base.
Il a affirmé la nécessité de maîtriser les équilibres globaux et notamment le budget de l’Etat. Le sixième exposé a été présenté par le ministre chargé des affaires économiques et sociales, sur la situation de la balance commerciale et les mesures prises pour réduire de près de 8 points le déficit enregistré au cours des huit premiers mois de 2012.
C’est ainsi que le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 77,4% en 2011 à 70,1% en 2012. Il en est résulté, selon lui, une diminution du volume des réserves en devises à moins de 100 jours d’importations, ajoutant que cette situation est en rapport avec le glissement du dinar de 7%, durant les mois précédents, la baisse des exportations du textile et du cuir et des chaussures, outre le ralentissement de la croissance du secteur des industries électriques et mécaniques.
Il s’agit aussi, de la croissance des importations réservées à la consommation de plus de 9,4% et celles alimentaires de plus de 8,7%. Il a encore évoqué l’augmentation des crédits de consommation aux dépens des crédits d’investissement, précisant que des mesures ont été préparées pour le développement des exportations, la maîtrise des importations et le report des importations dans certains secteurs publics pour réduire le déficit commercial dans cette étape transitoire, par laquelle passe l’économie tunisienne.
Pour sa part, M. Abderrazak Kilani, ministre chargé des relations avec l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) a fait un exposé sur l’état d’avancement de l’action législative du gouvernement. Il a, ainsi, fait savoir que le Gouvernement a présenté, dès le début de son mandat, 56 initiatives législatives qui n’ont pas été toutes mises en oeuvre. Il a mis en relief les entraves liées à l’action gouvernementale dans le domaine législatif et sur l’ampleur de l’action devant être menée par la constituante.
WMC/TAP