L'”Instance de l’initiative d’unification des forces de sécurité intérieure” a souligné mercredi son attachement à l’organisation d’un congrès extraordinaire en vue de la création d’une instance syndicale unifiée des forces de l’ordre, propre à “concrétiser les aspirations des agents de l’ordre à une sécurité républicaine garantissant la dignité de l’agent de sécurité et du citoyen
.” Le président de cette instance Fayçal Zdiri a affirmé, lors d’une conférence de presse, organisée mercredi à Tunis que l’annonce de l’unification des forces de la sûreté nationale sous l’appellation de “Syndicat de la sécurité républicaine”, sans la tenue d’un congrès extraordinaire est “inacceptable”.
La présidente de la section de Tunis des syndicats des établissements pénitentiaires et de la Rééducation, Olfa Ayari a qualifié, pour sa part, cette annonce de “comédie”, estimant qu’il s’agit d’une réaction à l’appel de “l’instance de l’Initiative” à un congrès extraordinaire, pour les 6 et 7 octobre courant. Le secrétaire général du syndicat régional des forces de la sûreté intérieure à La Manouba Kamel Riahi a, quant à lui, déclaré que trois membres du Bureau exécutif du syndicat ont rejoint l’Instance de l’initiative, en plus des membres du comité constitutif de l’Union nationale des forces de la sécurité.
Le secrétaire général du syndicat de base de la garde nationale Seifallah Hicheri a expliqué, pour sa part, que l’organisation du travail syndical pour les forces de l’ordre nécessite la mise en place d’un règlement intérieur, estimant que ces syndicats sont aujourd’hui gouvernés par “des dictatures syndicales.” En réponse aux interrogations des journalistes sur l’affaire du viol, début septembre, d’une jeune fille par deux agents de l’ordre, les représentants des syndicats des forces de la sûreté nationale ont insisté sur le fait qu’il s’agit-là “d’un dépassement individuel”. Le comportement de tout un corps ne peut être jugé à l’aune d’un comportement individuel, ont-ils estimé.
WMC/TAP