Le développement des relations tuniso-péruviennes et l’identification des moyens permettant de raffermir les relations entre le monde arabe et les pays de l’Amérique latine, ont été les principaux sujets évoqués durant de l’entrevue qui a eu lieu, lundi matin, au palais présidentiel, à Lima, entre le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki et le président du Pérou, Ollanta Humala.
Selon un communiqué de la présidence de la République, la rencontre a porté sur l’impératif de dynamiser et de promouvoir les relations bilatérales, à travers la création d’une commission mixte, qui aura pour mission d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays et d’aplanir les obstacles qui entravent leur développement.
Les deux dirigeants ont insisté sur la nécessité de développer les relations de coopération, notamment dans le domaine culturel et universitaire, et ce à la faveur de la création d’une université dans les deux pays, en tant que portail pour la diffusion de la langue et de la culture arabe et pour l’instauration d’une coopération scientifique solide propre à favoriser le dialogue entre deux civilisations qui partagent les mêmes visions sur plusieurs questions dont, en particulier la lutte contre la pauvreté et l’adoption d’un modèle de développement qui répond aux aspirations de leurs peuples à davantage de justice sociale et de développement équilibré, ajoute le même communiqué.
De son côté, le président péruvien a relevé l’importance de la proposition avancée par la Tunisie, à l’occasion de la 67e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, concernant la création d’une Cour constitutionnelle internationale pour dénoncer les fraudes électorales.
Il a, d’autre part, souligné que la mémoire des peuples de l’Amérique latine retient encore les histoires des coups d’Etat et les dictatures, et que ces mêmes peuples aspirent à ce que cette cour soit un mécanisme efficace pour rompre définitivement avec ce passé douloureux.