“Les maladies non transmissibles comme les cancers, les maladies respiratoires chroniques, le diabète sucré et les maladies cardiovasculaires sont de plus en plus nombreuses en Tunisie et sont responsables de plus de 55pc des décès”, a indiqué Dr. Mohamed Hsaïri, directeur de l’institut national de santé publique.
« Les maladies cardiovasculaires provoquent, à elles seules environ 30pc des décès, contre 15pc pour le cancer, selon les chiffres de 2009 », a ajouté le responsable qui s’exprimait, lundi, lors d’un point de presse à Tunis. Cette charge de morbidité se traduit par un accroissement du coût économique et social de la santé tant pour l’Etat que pour les ménages et pourrait atteindre des niveaux encore plus alarmants en l’absence de stratégies de lutte appropriées.
Pour Dr. Abdelmajid Abid, chef de service à l’institut national de nutrition, le tabagisme, la sédentarité, l’usage nocif de l’alcool et une mauvaise alimentaire sont les principaux facteurs de risque d’atteinte de maladies non transmissibles.
« Il convient surtout d’adopter un comportement alimentaire sain, basé sur la réduction du sel, du sucre et des matières grasses, en plus de l’activité physique » a-t-il recommandé. Il a mis en évidence le rôle que peuvent jouer les parents dans l’enracinement de ce comportement chez leurs enfants dès le bas âge. Il a également souligné l’importance du dépistage précoce, du traitement et du suivi médical dans la compression des dépenses de santé.
« Le traitement d’un diabétique sans complications coûte 300 dinars par an alors que les dépenses pour un diabétique au stade avancé ayant développé, par exemple, une insuffisance rénale peuvent atteindre 24 mille dinars par an », a-t-il expliqué.
WMC/TAP