Cette baisse est due, selon le directeur des industries mécaniques, électriques et des matériaux de construction au ministère de l’industrie, Ibrahim Chelbi, au phénomène de la contrebande et de la commercialisation sur le marché local d’une bonne quantité de fer importée clandestinement des pays voisins.
Le responsable a indiqué, au cours de la rencontre périodique avec la presse nationale, tenue mardi au Palais du gouvernement à la Kasba, que le trafic de contrebande constitue une vraie menace à l’activité des sociétés de production du fer en Tunisie.
“Parmi ces sociétés, certaines ont été contraintes d’arrêter leurs productions et de mettre leurs employés en chômage technique”, a-t-il déclaré.
Le représentant du ministère de l’industrie a fait remarquer que le pays s’est trouvé acculé à importer 100 mille tonnes de fer, en raison de de cet arrêt d’une partie de la production locale.
La production des usines de fer tunisiennes s’élève à 800 mille tonnes par an, alors que le volume de la consommation locale oscille entre 500 et 600 mille tonnes par an.
M. Chelbi a mis en garde contre l’utilisation du fer importé illégalement des pays voisins en raison “de l’incertitude concernant sa qualité”. Mourad Guizani, chef de service à la direction générale des données civile au Ministère de l’équipement et de l’habitat, a appelé, lui, à “ne pas utiliser le fer importé de sources inconnues, puisqu’il représente un vrai danger pour la solidité des constructions et pour leur capacité à résister aux secousses telluriques”.
WMC/TAP