“Nous attendons que nos amis belges contribuent à l’impulsion du processus d’édification démocratique engagé par la Tunisie”, a déclaré à la presse le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali à l’issue de son entretien avec son homologue belge Elio Di Rupo, mardi matin, à Bruxelles.
“La Tunisie attend que la Belgique apporte son soutien politique, économique et social au pays en cette phase de transition démocratique”, a-t-il indiqué. M. Jebali a, à cet égard, souligné qu’il s’est mis d’accord avec le Premier ministre belge sur plusieurs points liés au processus démocratique en Tunisie. “Il faut instaurer un Etat de droit, séparer le politique du religieux, garantir l’égalité entre les hommes et les femmes et favoriser la liberté individuelle et la liberté de la presse”, a pour sa part lancé M. Di Rupo.
“Ce n’est qu’à ces conditions qu’un pays comme la Belgique peut soutenir des démarches et assister la Tunisie pour aller de l’avant dans son renouveau à la fois économique et social”, a-t-il soutenu. M. Di Rupo a déclaré avoir eu un “entretien très constructif” avec le Chef du gouvernement, estimant que “la Tunisie, mère des révolutions du printemps arabe, bénéficie d’un ensoleillement important et de ressources humaines significatives et pourrait servir de moteur aussi bien pour le Maghreb que pour le Monde Arabe”.
La Belgique est le sixième partenaire commercial de la Tunisie et son quatrième partenaire industriel. Les entreprises belges implantées en Tunisie emploient, dans l’ensemble, plus de 10 milles personnes. Le Chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali se trouve aujourd’hui en visite à Bruxelles, à l’invitation du président de la Commission Européenne José Manuel Barroso.
WMC/TAP