Les journalistes Nizar Dridi, Monia Arfaoui, Hamdi Mezhoud, Ali Zaidi et Sabah Chebbi du groupe de presse ”Dar Assabah” ont entamé, lundi, une grève de la faim ”sauvage et illimitée”, au siège de l’établissement, pour protester contre ce qu’ils qualifient de ”négligence par l’administration de leurs revendications professionnelles” et pour “défendre l’indépendance des médias et de la presse”.
La journaliste Monia Arfaoui dont le contrat arrive à échéance aujourd’hui, à l’instar de celui du caricaturiste Hamdi Mezhoud, a déclaré à l’agence TAP avoir été surprise d’être renvoyée et empêchée d’accéder au journal, estimant que la direction du journal poursuit par là ”une politique de harcèlement et d’intimidation des journalistes”.
Les journalistes ont condamné par ailleurs le recours du directeur général nommé récemment par le gouvernement et contesté par la rédaction Lotfi Touati à des agents de l’ordre pour empêcher les grévistes d’accéder au journal. Contacté par la TAP, Lotfi Touati a affirmé pour sa part que le renouvellement des contrats de travail des journalistes Monia Arfaoui et Hamdi Mezhoud ”n’est pas automatique”, ajoutant qu’il a ”invité les deux journalistes dont le contrat arrive à terme au dialogue”.
Il a expliqué que la direction a décidé d’étudier la situation des journalistes contractuels au cas par cas, ”compte tenu de la situation financière difficile de l’entreprise”. Le personnel de Dar Assabah avait organisé, vendredi 28 septembre, un sit-in place du gouvernement à la Kasbah, pour appeler à la révocation du directeur général désigné à la tête de l’établissement.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à une grève générale le 17 octobre prochain dans tous les établissements médiatiques. Cette décision a été prise “après épuisement de toutes les voies de dialogue avec le gouvernement” et suite au “piétinement” des négociations engagées entre le gouvernement et le SNJT, a indiqué le SNJT à l’issue d’une réunion du bureau exécutif élargi tenue mardi 25 septembre.