UNICEF : Conférence internationale à Tunis

Maria Luisa Fornara, représentante de l’UNICEF en Tunisie a souligné que les Etats membres ayant signé la convention internationale des droits de l’enfant, dont la Tunisie, ont une obligation d’exécution et de mise en ouvre des mesures pour le bon fonctionnement des services sociaux, des soins de santé et d’une justice adaptée aux enfants.

Elle a rappelé que le comité international des droits de l’enfant a appelé la Tunisie à envisager la mise en place d’une institution indépendante de suivi des droits de l’enfant chargée de défendre et de promouvoir les droits des enfants dans le but de favoriser l’accélération de l’application de la convention onusienne.

Mme Fornara a indiqué que L’UNICEF accueille favorablement le projet d’inscrire dans le texte de la constitution un article sur les droits de l’enfant et souligne l’importance de reconnaître explicitement dans cet article les principes fondamentaux des droits de l’enfant.

Il s’agit, essentiellement, de reconnaître que l’enfant est un sujet jouissant, sans aucune discrimination de tous les droits prévus dans la législation nationale et les conventions internationales ratifiées par la Tunisie, que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être pris en considération dans toutes les lois, procédures et décisions le concernant et que la participation active des enfants, filles et garçons, dans tous les aspects de leur vie doit être garantie.

Cette proposition a été prise en compte par l’ANC, a déclaré à la TAP Meherzia Laâbidi, première vice- présidente de l’ANC. “Nous veillerons, également, à garantir la protection des droits de l’enfant dans le préambule même de la constitution mais l’important demeure dans la mise en œouvre de ces droits par le pouvoir exécutif.

Dans un message adressé aux participants à cette conférence, Jean Zermatten, président du Comité international des droits de l’enfant a souligné que le mécanisme indépendant de suivi est un mécanisme de protection destiné à surveiller l’action des autorités, à veiller au respect des droits de l’enfant et à dénoncer les atteintes dont ils font l’objet.

“La mise en place d’une telle institution constitue un engagement de la Tunisie dans la reconnaissance et la mise en œuvre des droits de l’enfant et témoigne de l’acceptation par l’Etat de rendre des comptes au sujet de ses engagements”, a-t-il fait savoir. Les travaux de cette conférence se poursuivront pendant deux jours.

WMC/TAP