Après les événements du vendredi 14 septembre 2012, avec l’assaut des salafistes sur l‘ambassade américaine et les conséquences de ces violences sur l’image du pays et sur les relations de la Tunisie avec ses partenaires étrangers, Ennahdha a fini par réagir en affirmant que les salafistes ne passeront plus et qu’ils sont “un danger pour le pays”.
Mais on ne peut s’empêcher de se poser des questions, après la démonstration d’Abou Iyadh le lundi 17 septembre à la mosquée Alfetah, qui a pu faire sa “conférence de presse” et sortir tranquillement alors que le lieu était encerclé par la police et l’armée. Ceci étant, l’arrestation d’un des lieutenants d’Abou iyadh, Hassen Brik, dimanche 23 septembre 2012, pourrait laisser penser que l’arrestation du n°1 est imminente.
La presse tunisienne de ce dimanche en a fait l’ennemi public n°1 du moment. La Presse de Tunisie parle d’une “imminente fin de cavale” et rapporte que, pour la police, Abou Iyadh est désormais le “danger public n°1, et un os difficile à manier”. On estime, également, du côté du ministère de l’Intérieur, que les dernières déclarations de Rached Ghannouchi sonnent comme un feu vert de la direction d’Ennahdha pour l’arrestation du dirigeant salafiste.
Pour “Ourabia” du dimanche 23 septembre 2012, il n’y a pas de doute, Abou Iyadh, “coeur de lion et commandant de l’assaut de l’ambassade américaine”, est “l’ennemi n°1 des Etats-Unis et d’Ennahdha”.
Pour l’hebdomadaire “Alfejr” du mouvement Ennahdha, “L’homme d’Etat, Ali Laareyedh, a gagné” et reste “le meilleur ministre d’Intérieur de l’histoire de la Tunisie” et son refus de démissionner “dans l’intérêt supérieur du pays”, rappelant qu’il a reçu le soutien des dirigeants de la Troïka.
Le quotidien “le Maghreb” du dimanche parle de négociations sécrètes entre le dirigeant salafiste Abou Iyadh et des dirigeants d’Ennahdha (Habib Ellouze et Sadok Chourou), selon lesquelles le mouvement d'”Ansar Achariaa” s’engage a éviter la provocation et la confrontation avec le gouvernement en contrepartie d’une indemnisation des victimes des événements du 14 septembre et le contrôle par les salafistes d’un certain nombre de mosquées.
Question: L’arrestation d’Abou Iyadh est-elle toujours imminente?