Des organisations de la société civile, en particulier celles concernées par les affaires de l’information et des droits de l’Homme, ont exprimé, dans des communiqués, jeudi, leur solidarité avec le journaliste du quotidien “Assabah“, Khalil Hannachi, après les informations et les déclarations indiquant qu’il a été “renversé par une voiture conduite par le directeur général de “Dar Assabah”, Lotfi Touati”.
L’Association nationale des jeunes journalistes a fait assumer au gouvernement “la responsabilité de ce qui est arrivé au journaliste Khalil Hannachi”. Elle a mis l’accent, dans son communiqué, sur “la responsabilité qui incombe au gouvernement de protéger tous les journalistes contre toute agression, quelle qu’en soit l’auteur”.
Dans le communiqué, l’Association annonce, d’autre part, son “attachement à la poursuite en justice de l’agresseur”, soulignant que “toute nonchalance dans son jugement” ne la fera pas revenir sur son action pour rétablir le journaliste Khalil Hannachi dans son droit.
Pour sa part, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a condamné sévèrement “le comportement sauvage” du directeur général de “Dar Assabah” qui a failli “causer la mort du journaliste”. Elle exige “l’ouverture d’une enquête immédiate pour dévoiler les circonstances de cette dangereuse agression et poursuivre en justice son auteur”.
La LTDH exprime, en outre, sa “solidarité totale avec le journaliste Khalil Hannachi”, insistant sur “la nécessité de trouver des solutions urgentes pour la concrétisation des revendications légitimes des agents de cet établissement”.
De son côté, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP) a considéré que “ce drame est le résultat naturel du traitement réservé au secteur de l’information, y compris les nominations parachutées à la tête des établissements de presse et de la propagation de la corruption”.
Le Centre a réitéré son appel “à accélérer la création d’une structure indépendante représentant toutes les parties intervenantes dans le secteur de l’information, afin de contrer toute tentative visant à mettre la main sur le secteur et de rompre avec les anciennes pratiques”.
WMC/TAP
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