Le secrétaire d’Etat à l’Immigration et aux Tunisiens à l’étranger, Houcine Jaziri, actuellement à Palerme, a affirmé que les recherches de Tunisiens disparus près de Lampedusa après le naufrage de leur embarcation se poursuivent. Joint par téléphone, il a, toutefois, estimé que l’espoir de retrouver des survivants, cinq jours après le naufrage, est devenu faible. Jaziri a fait savoir que sitôt informées, les autorités ont dépêché un représentant de l’ambassade de Tunisie à Palerme pour superviser les opérations de sauvetage et soutenir les rescapés. Les garde-côtes italiens ont sauvé 56 personnes et repêché deux corps d’entre 79 disparus.Venus des différentes régions, les passagers de l’embarcation de fortune ont fait leur départ de la plage de Sidi Mansour à Sfax en direction de Lampedusa. Ils comptaient parmi eux des femmes et des enfants. Le secrétaire d’Etat a affirmé qu’il se rendra chez les rescapés qui se trouvent, actuellement, dans des centres d’accueil afin de s’assurer de leur Etat de santé et de leurs conditions d’hébergement.
La Tunisie est disposée à mettre un avion à la disposition de ceux qui désirent rentrer, a-t-il dit, qualifiant ce qui s’est passé de « catastrophe ».
De son côté, le porte-parole officiel de la Garde nationale maritime, Tarek Omrani, a affirmé que dès que sa direction a été avisée, une patrouille est sortie pour tenter vainement de dissuader les passagers. Ces derniers se sont obstinés à poursuivre leur voyage, faisant fi des avertissements sur le mauvais temps qui s’annonçait.
M. Omrani a expliqué que, lorsque le bateau de la patrouille maritime qui manquait de carburant, a baissé de vitesse pour solliciter des renforts, il a perdu la trace de l’embarcation clandestine. La garde tunisienne a, alors, appelé les garde-côtes italiennes qui, à leur tour, ont reçu un appel d’urgence provenant du bateau sinistré et parvenus à sauver 56 personnes et repêcher deux corps, tandis que 79 autres personnes demeurent disparues.