La censure du net, plus connue sous le nom de «Ammar 404» n’est désormais plus de mise en Tunisie, a affirmé M. Mongi Marzoug, ministre des technologies de l’information et de la communication, niant les informations qui ont circulé, récemment, sur les réseaux sociaux au sujet du retour de le censure de l’Internet.
Le ministre, qui s’adressait jeudi aux médias, a indiqué que la révolution a eu pour mérite de mettre fin à la censure en Tunisie, faisant état de l’engagement du gouvernement provisoire à faciliter l’accès à l’information et à promouvoir la liberté d’expression.
Le lancement, le 4 Septembre 2012, du forum national de la gouvernance de l’Internet (FGI) constitue «le certificat de décès de Ammar 404 », a-t-il dit.
M. Marzoug a recommandé de différencier entre la censure et le contrôle légal et policier du net d’autre part. La censure de l’Internet, a-t-il expliqué, désigne les limitations de l’accès à l’information disponible sur le net, pratiquées, sous l’ancien régime, sur demande du ministère de l’intérieur et de la présidence de la République. Le contrôle légal, en revanche, est soumis à une autorisation judiciaire au préalable, tandis que le contrôle policier consiste en l’écoute des communications téléphoniques, le contrôle des SMS et de l’Internet.
Il a avancé que la Tunisie annoncera demain, vendredi, son adhésion à l’action commune pour la liberté d’expression sur Internet, «Freedom online», qui tient sa deuxième session, les 6 et 7 Septembre 2012 à Nairobi (Kenya). En marge de sa participation à cet événement, la Tunisie va formuler sa demande pour abriter la 3ème édition de cette conférence, a fait savoir le ministre. Sur un autre plan, M. Marzoug a présenté le programme ainsi que les principaux objectifs du forum ICT 4 all 2012, qui aura lieu du 17 au 20 Septembre 2012 à Hammamet.
Cette manifestation vise à donner une nouvelle image de la Tunisie en tant que pays leader dans le domaine des TIC et de la liberté d’expression et à renforcer le rôle du pays dans ce secteur aux plans maghrébin, arabe et Africain. Il s’agit, également, d’assurer le suivi de l’application des recommandations issues du sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), notamment à l’échelle africaine et arabe.
WMC/TAP
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