Des déléguées et des employées relevant de l’Union nationale de la femme tunisienne, rassemblées, mardi matin, devant le siège de l’UNFT, à Tunis, ont revendiqué la nomination d’un administrateur judiciaire à la tête de l’organisation en attendant la tenue d’un congrès exceptionnel et l’élection d’une nouvelle direction.
Elles ont, également, revendiqué l’indépendance et la neutralité politique de l’Union et ce, en réaction à la décision du tribunal de première instance de Tunis, le 24 août 2012, stipulant l’attribution de la présidence de l’organisation à Radhia Jerbi, l’une des dissidentes du bureau provisoire qui ont porté plainte pour retirer leur confiance de la présidente actuelle de l’UNFT, Khira Lagha.
Les participantes à ce mouvement de protestation ont été unanimes à souligner que Khira Lagha a, depuis sa prise de fonctions à la tête de l’organisation, tenu à régulariser la situation de plusieurs employées. Elles ont, également, rejeté toutes les accusations lancées à son encontre, tout en revendiquant le départ des trois dissidentes du bureau provisoire de l’organisation pour « absence de légitimité et pour avoir détruit l’organisation », ont-elles indiqué.
De son côté, Khira Lagha a souligné dans une déclaration à l’agence TAP, que les trois dissidentes utilisent des moyens passibles de poursuite pénale étant donné que l’une d’elles, à savoir Radhia Jerbi est avocate, ajoutant qu’elles sont en train d’uvrer au profit d’un agenda obscure et contraire au processus d’émancipation de la femme.
L’avocat du bureau provisoire actuel de l’UNFT a signalé l’existence de plusieurs abus dans cette décision de justice soulignant qu’un appel a été lancé contre ce jugement outre la demande d’en stopper l’exécution et d’ouvrir une enquête contre la personne qui a émis la copie exécutoire du jugement.
Pour sa part, Radhia Jerbi a indiqué que la décision stipulant la remise des documents administratifs et financiers au représentant juridique de l’union a été reportée pour mercredi 29 août en raison d’une erreur dans le pv d’exécution du jugement qui n’a aucun effet sur le contenu ni sur la légalité des procédures », a-t-elle précisé.
A noter qu’un administrateur judiciaire avait été nommé au lendemain de la révolution du 14 janvier à la tête de l’UNFT avant de céder la place au bureau provisoire actuel.