Le ministre de la justice Noureddine Bhiri s’est déclaré mardi “étonné” de la polémique suscitée par le mandat de dépôt délivré à l’encontre de Sami Fehri, directeur de la société “Cactus production”, prévenant que “mettre en doute l’intégrité de la justice et exercer des pressions médiatiques et politiques constitue un crime en soi”.
“La fuite de Sami Fehri pourrait confirmer la véracité des accusations portées contre lui alors que la loi lui garantit le droit de recourir contre la décision de la chambre d’accusation et d’avoir un procès équitable conforme aux normes internationales”, a-t-il affirmé en réponse aux questions des journalistes à l’occasion de l’ouverture d’un atelier de travail, mardi, à Tunis.
L’atelier de travail était organisé par l’organisation internationale pour les migrations sur les mécanismes de soutien dans la lutte contre la trafic d’êtres humains. “Nul n’est au-dessus de la loi”, a-t-il encore lancé, soulignant que “politiser les affaires de droit commun ne mènera pas à la libération des accusés, même si des millions de personnes manifestent”.
Il a, dans ce sens, précisé que “la publication de la décision de la chambre d’accusation mettra un terme aux surenchères sur la question”.
Me Sonia Dahmani, avocate de Sami Fehri, avait affirmé lundi, dans une déclaration à l’agence TAP, que “contrairement aux informations répandues”, son client “n’est pas en état de fuite”. “Sami Fehri n’a pas reçu, jusqu’à ce jour, une note officielle portant application d’une quelconque procédure judiciaire, il n’est donc pas appelé à se rendre aux autorités concernées”, avait-elle expliqué.