Si le parti Ennahdha veut une République qui se base sur une démocratie représentative à régime parlementaire ayant un Président élu pour cinq ans au suffrage indirect dont le mandat n’est renouvelable qu’une foi, il doit accepter que le Président de la République a les privilèges suivants :
– proposer le premier ministre (le chef du gouvernement) qui doit être élu par le parlement.
– peut limoger le premier ministre s’il voit la nécessité!
– signer toute loi adoptée par le parlement pour qu’elle soit mise en vigueur.
– peut dissoudre le parlement si les circonstances l’exigent (par exemple, lorsqu’il ne donne pas sa confiance au chef du gouvernement ou lorsqu’il y a un très grand désaccord entre les parlementaires).
– critiquer les partis politiques et etc.
Tout en reconnaissant la nécessité d’un dialogue politique et social il faut rappeler aux politiciens nahdhaouistes que seul le Président de la République détient la plus grande légitimité nationale et ne saurait être l’otage d’aucun groupe politique, ni recevoir des leçons de gouvernance de Monsieur Rached Ghanouchi et ses suivistes. Il est temps de renforcer les pouvoirs du Président de la République contre l’avis du parti politique Ennahdha en appelant les Tunisiens à se prononcer par référendum pour des élections au suffrage universel direct du Président de la République.
Apparemment, Monsieur Rached Ghanouchi et ses suivistes n’ont rien compris à la démocratie! Le président de la république ne fait partie ni du Clan Rached Ghanouchi et ni des partis de l’opposition. Ennahdha montre par sa réaction son refus de légitimer le pouvoir du Président de la République au-dessus de tous les partis politiques. Il est temps de donner une leçon de démocratie aux membres du parti Ennahdha!
Mes Conseils à Monsieur Rached Ghanouchi: Posez-vous des questions au lieu de réagir négativement: Pourquoi Mr. Marzouki a rédigé ce discours ? Que s’est-il passé ? Peut-être que le Président de la République qui vous a critiqué voulait vous faire prendre conscience de vos erreurs, afin que la prochaine fois, vous ne reproduisez plus les mêmes. Ecoutez donc la critique et essayez de la comprendre, en demandant par exemple à Mr. Marzouki de clarifier ses propos. Vous jugerez ainsi si la critique a une volonté de vous détruire ou bien si c’est un moyen de résoudre un problème. Tout le monde fait des erreurs, et ceux qui réussissent sont ceux qui ont tiré des leçons de leurs échecs. Les plus forts ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui se relèvent toujours.
Commentaire de Dr. Jamel Tazarki à l’article Tunisie – Congrès CPR: Ghannouchi à Marzouki, « réveille-toi »